chron'open
Le site de
l'ère open du tennis
Mats WILANDER
Suède - Droitier
Né le 22 août 1964 à Växjö.
Digne héritier du grand Björn Borg, il est le premier Suédois à éclater au plus haut niveau après l'extinction de son illustre aîné. Mats a toujours évolué dans le registre fond de court. Un seul tournoi manque véritablement à son palmarès, mais le plus grand de tous, Wimbledon.
Palmarès :
33 titres dont 3 Roland-Garros, 3 Australian, 1 US Open
3 victoires en coupe Davis
Son meilleur classement :
n°1 mondial le 12 septembre 1988
Chronologie de ses titres en Grand Chelem :
Roland-Garros 1982
Australie 1983
Australie 1984
Roland-Garros 1985
Australie 1988
Roland-Garros 1988
US Open 1988
Personnalité et popularité :
Apprécié pour son fair-play, Mats à l'instar de Borg, était un joueur discret. Mais quel don de soi quand il s'agit de défendre les couleurs de son pays ! Il a très rarement manqué un rendez-vous en coupe Davis, et ce même si la cadence des compétitions sur le circuit ATP était celle que l'on sait.
Style de jeu :
Wilander s'est tout de suite posé en héritier du grand Borg. Son revers lifté, qu'il pouvait parfois jouer d'une seule main, était très affûté, et lui permettait de placer des accélérations décisives. Son coup droit en revanche n'a jamais été très puissant, mais il savait bien masquer ses intentions pour surprendre l'adversaire. La grande force de Wilander reposait sur le travail de sappe qu'il effectuait sur ses victimes.
Sur surface rapide, Mats avait son mot à dire. Il a d'ailleurs assez tôt fait évoluer son jeu vers l'avant, ce qui lui a permis de remporter deux fois l'Open d'Australie sur le gazon de Kooyong.
Carrière :
Mats remporte en 1979 l'Orange Bowl des moins de 16 ans. Il remporte Roland Garros chez les juniors en 1981.
Passé professionnel en 1981, Wilander est resté un exemple de régularité : il a su se maintenir dans les sommets du classement ATP, ne quittant cette position qu'en 1989.
L'histoire se souvient du jeune Suédois qui à Roland
Garros en 1982 élimine d'abord le finaliste sortant Ivan
Lendl, puis enchaîne avec un succès sur le n°5 mondial
Vitas Gerulaitis, puis en demi-finale alors que l'arbitre avait
déjà
signifié la fin de la rencontre, décide de rendre le
point à Jose-Luis Clerc ! Ce geste de fair-play venant de
l'outsider entrera dans la
légende du sport. Wilander remportera tout de même le
match quelques minutes
plus tard et battra en finale un autre Argentin, Guillermo Vilas. Il
devient du même coup le plus jeune vainqueur d'un Grand Chelem,
à 17 ans et 9 mois. Au chapitre des records, on peut
ajouter que la même année, en quarts de finale de la
coupe Davis, Wilander perdit contre McEnroe le
cinquième match décisif qui, long de 6 heures et 22
minutes, reste à ce jour le match le plus long dans l'histoire
de l'épreuve.
En
1983, Wilander défend vaillamment son titre à Paris, sort
McEnroe du tournoi, et se retrouve ainsi en finale où il
est dompté par Yannick Noah en trois sets. Mais il
réussit un énorme truc à Melbourne, sur le gazon
de Kooyong, où il bat successivement Lendl et McEnroe pour
s'adjuger une nouvelle couronne en Grand Chelem. Il conserve le titre
en 1984.
En 1985, Mats passe à côté de son tournoi à Wimbledon, défait au premier tour par le Yougoslave Zivojinovic, mais il joue une troisième finale consécutive sur le gazon de Melbourne, ce qu'il est d'ailleurs le premier à réussir dans l'ère open. Seul Lendl en fera autant peu de temps après (sur dur, 1989-1990-1991). Mais cette fois en finale Stefan Edberg prend sa revanche. Dans la foulée, Mats permet à son pays de conserver face à l'Allemagne le Saladier d'argent qu'il avait conquis une première fois en 1984 contre les Etats-Unis de McEnroe et Connors.
Le Suédois rate quelque peu sa saison 1986, où il ne glane que deux tournois (dont Cincinnati pour la troisième fois en quatre éditions). Pour la première fois depuis 1981, Wilander ne gagne en 1986 aucun titre majeur, pas même la coupe Davis, dont il décline une invitation à jouer la finale pour cause de mariage, ce qui pèsera dans la balance : l'Australie battra la Suède. Wilander remportera le prestigieux saladier une troisième et dernière fois en 1987.
En 1987,
Wilander parvient en finale à Roland Garros où il dispose
de Noah et Becker et à l'US Open grâce à ses
victoires sur Mecir puis Edberg, mais il est à chaque fois battu
par Ivan Lendl, incontestable meilleur joueur du monde.
Wilander jouera en réalité quatre finales consécutives dans l'Open d'Australie car il était forfait lors de l'édition 1987 - la dernière sur gazon - et a remporté la première édition disputée sur le dur de Flinders Park. Il est devenu le deuxième joueur de l'ère open après Connors à s'imposer sur trois surfaces différentes en Grand Chelem. 1988 fut de loin sa meilleure saison. Il réalise cette année-là le petit Chelem et devient logiquement le nouveau n°1 mondial. Après Melbourne, il remporte en effet pour la troisième fois là aussi les Internationaux de France, où personne ne lui résiste.
Puis - c'est plus surprenant - il triomphe
à Flushing Meadows, où après avoir
bénéficié d'une moitié de tableau
dégagée, il domine Lendl en finale après un match
marathon de près de cinq heures, prenant ainsi une
éclatante revanche sur le Tchécoslovaque triple tenant du
titre.
Notons que le destin du n°1 mondial aurait pu basculer le 21 décembre 1988 : le champion projetait de se rendre aux Etats-Unis pour se faire opérer du genou, mais changea d'avis après avoir payé sa réservation. Le vol en question avait été pris pour cible par des terroristes : le Boeing 747 explosa en vol au-dessus de Lockerbie.
Une fois qu'il a atteint le dernier objectif auquel il tenait, Mats Wilander décline rapidement, au point de devenir l'un de ceux qui ont le moins bien assumé leur statut de n°1, ne gagnant que très peu de matchs quand il jouait dans la peau de celui qui sur le papier était le meilleur joueur du monde (il occupa la première place devant Lendl jusqu'en janvier 1989). Il ne jouera plus les premiers rôles, et ne parvient plus à s'illustrer qu'en de rares occasions, comme en Australie en 1990 quand il battit Becker pour rejouer une demi-finale en Grand Chelem, la quatorzième de sa carrière. Sans résultat, il quitte le top 100 en 1991. Il y reviendra en 1995 (46ème) car il continua de jouer entre 1993 et 1996.
Reconversion :
Mats a occupé les fonctions de capitaine de l'équipe suédoise de coupe Davis, puis a été semble-t-il un piètre coach quand il s'occupa de joueurs tels que Marat Safin, Paul-Henri Mathieu, ou encore Tatiana Golovin, sans que ses poulains aient pu en tirer de bénéfices flagrants.
Son entraîneur :
Jon-Anders Sjögren
Ses 33 titres :
Sa compagne :
Sonya Mulholland; qui lui donna une fille Emma en 1993 puis trois garçons Karl, Erik et Oscar
Apprécié pour son fair-play, Mats à l'instar de Borg, était un joueur discret. Mais quel don de soi quand il s'agit de défendre les couleurs de son pays ! Il a très rarement manqué un rendez-vous en coupe Davis, et ce même si la cadence des compétitions sur le circuit ATP était celle que l'on sait.
Style de jeu :Wilander s'est tout de suite posé en héritier du grand Borg. Son revers lifté, qu'il pouvait parfois jouer d'une seule main, était très affûté, et lui permettait de placer des accélérations décisives. Son coup droit en revanche n'a jamais été très puissant, mais il savait bien masquer ses intentions pour surprendre l'adversaire. La grande force de Wilander reposait sur le travail de sappe qu'il effectuait sur ses victimes.
Sur surface rapide, Mats avait son mot à dire. Il a d'ailleurs assez tôt fait évoluer son jeu vers l'avant, ce qui lui a permis de remporter deux fois l'Open d'Australie sur le gazon de Kooyong.
Carrière :
Mats remporte en 1979 l'Orange Bowl des moins de 16 ans. Il remporte Roland Garros chez les juniors en 1981.
Passé professionnel en 1981, Wilander est resté un exemple de régularité : il a su se maintenir dans les sommets du classement ATP, ne quittant cette position qu'en 1989.
L'histoire se souvient du jeune Suédois qui à Roland
Garros en 1982 élimine d'abord le finaliste sortant Ivan
Lendl, puis enchaîne avec un succès sur le n°5 mondial
Vitas Gerulaitis, puis en demi-finale alors que l'arbitre avait
déjà
signifié la fin de la rencontre, décide de rendre le
point à Jose-Luis Clerc ! Ce geste de fair-play venant de
l'outsider entrera dans la
légende du sport. Wilander remportera tout de même le
match quelques minutes
plus tard et battra en finale un autre Argentin, Guillermo Vilas. Il
devient du même coup le plus jeune vainqueur d'un Grand Chelem,
à 17 ans et 9 mois. Au chapitre des records, on peut
ajouter que la même année, en quarts de finale de la
coupe Davis, Wilander perdit contre McEnroe le
cinquième match décisif qui, long de 6 heures et 22
minutes, reste à ce jour le match le plus long dans l'histoire
de l'épreuve.En
1983, Wilander défend vaillamment son titre à Paris, sort
McEnroe du tournoi, et se retrouve ainsi en finale où il
est dompté par Yannick Noah en trois sets. Mais il
réussit un énorme truc à Melbourne, sur le gazon
de Kooyong, où il bat successivement Lendl et McEnroe pour
s'adjuger une nouvelle couronne en Grand Chelem. Il conserve le titre
en 1984.En 1985, Mats passe à côté de son tournoi à Wimbledon, défait au premier tour par le Yougoslave Zivojinovic, mais il joue une troisième finale consécutive sur le gazon de Melbourne, ce qu'il est d'ailleurs le premier à réussir dans l'ère open. Seul Lendl en fera autant peu de temps après (sur dur, 1989-1990-1991). Mais cette fois en finale Stefan Edberg prend sa revanche. Dans la foulée, Mats permet à son pays de conserver face à l'Allemagne le Saladier d'argent qu'il avait conquis une première fois en 1984 contre les Etats-Unis de McEnroe et Connors.
Le Suédois rate quelque peu sa saison 1986, où il ne glane que deux tournois (dont Cincinnati pour la troisième fois en quatre éditions). Pour la première fois depuis 1981, Wilander ne gagne en 1986 aucun titre majeur, pas même la coupe Davis, dont il décline une invitation à jouer la finale pour cause de mariage, ce qui pèsera dans la balance : l'Australie battra la Suède. Wilander remportera le prestigieux saladier une troisième et dernière fois en 1987.
En 1987,
Wilander parvient en finale à Roland Garros où il dispose
de Noah et Becker et à l'US Open grâce à ses
victoires sur Mecir puis Edberg, mais il est à chaque fois battu
par Ivan Lendl, incontestable meilleur joueur du monde.Wilander jouera en réalité quatre finales consécutives dans l'Open d'Australie car il était forfait lors de l'édition 1987 - la dernière sur gazon - et a remporté la première édition disputée sur le dur de Flinders Park. Il est devenu le deuxième joueur de l'ère open après Connors à s'imposer sur trois surfaces différentes en Grand Chelem. 1988 fut de loin sa meilleure saison. Il réalise cette année-là le petit Chelem et devient logiquement le nouveau n°1 mondial. Après Melbourne, il remporte en effet pour la troisième fois là aussi les Internationaux de France, où personne ne lui résiste.
Puis - c'est plus surprenant - il triomphe
à Flushing Meadows, où après avoir
bénéficié d'une moitié de tableau
dégagée, il domine Lendl en finale après un match
marathon de près de cinq heures, prenant ainsi une
éclatante revanche sur le Tchécoslovaque triple tenant du
titre.Notons que le destin du n°1 mondial aurait pu basculer le 21 décembre 1988 : le champion projetait de se rendre aux Etats-Unis pour se faire opérer du genou, mais changea d'avis après avoir payé sa réservation. Le vol en question avait été pris pour cible par des terroristes : le Boeing 747 explosa en vol au-dessus de Lockerbie.
Une fois qu'il a atteint le dernier objectif auquel il tenait, Mats Wilander décline rapidement, au point de devenir l'un de ceux qui ont le moins bien assumé leur statut de n°1, ne gagnant que très peu de matchs quand il jouait dans la peau de celui qui sur le papier était le meilleur joueur du monde (il occupa la première place devant Lendl jusqu'en janvier 1989). Il ne jouera plus les premiers rôles, et ne parvient plus à s'illustrer qu'en de rares occasions, comme en Australie en 1990 quand il battit Becker pour rejouer une demi-finale en Grand Chelem, la quatorzième de sa carrière. Sans résultat, il quitte le top 100 en 1991. Il y reviendra en 1995 (46ème) car il continua de jouer entre 1993 et 1996.
Reconversion :
Mats a occupé les fonctions de capitaine de l'équipe suédoise de coupe Davis, puis a été semble-t-il un piètre coach quand il s'occupa de joueurs tels que Marat Safin, Paul-Henri Mathieu, ou encore Tatiana Golovin, sans que ses poulains aient pu en tirer de bénéfices flagrants.
Son entraîneur :
Jon-Anders Sjögren
Ses 33 titres :
| 7 Grands Chelems | 0 Masters | 8 Championship Series | 18 ATP Tour |
|
 |
 |
 |
 |
| R-Garros 1982 | Bastad 1982 | Genève 1982 | Barcelone 1982 | Monte Carlo 1983 |
 |
 |
|
 |
|
| Lisbonne 1983 | Aix en Prov. 1983 | Bastad 1983 | Cincinnati 1983 | Genève 1983 |
|
 |
|
|
 |
| Barcelone 1983 | Stockholm 1983 | Australie 1983 | Cincinnati 1984 | Barcelone 1984 |
| |
|
 |
|
 |
| Australie 1984 | R-Garros 1985 | Boston 1985 | Bastad 1985 | Bruxelles 1986 |
|
|
 |
 |
|
| Cincinnati 1986 | Bruxelles 1987 | Monte Carlo 1987 | Rome 1987 |
Boston 1987 |
 |
|
 |
|
|
| Indianapolis 1987 | Australie 1988 | Miami 1988 | R-Garros 1988 | Cincinnati 1988 |
|
 |
 |
| US Open 1988 | Palerme 1988 | Itaparica 1990 |
Sa compagne :
Sonya Mulholland; qui lui donna une fille Emma en 1993 puis trois garçons Karl, Erik et Oscar
© 2007