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l'ère open du tennis
Ivan LENDL
Tchécoslovaquie / Etats-Unis - droitier
Né le 7 mars 1960 à Ostrava. Naturalisé américain en 1992.

Lendl a longtemps
détenu le record de
finales disputées en Grand Chelem (entre 1991 et 2009) avant que Federer ne s'adjuge ce record. Il n'a jamais pu
remporter Wimbledon, et pourtant il y tenait beaucoup; ce sera la
grande frustration de sa carrière.
Palmarès :
94 titres dont 3 Roland-Garros, 3 US Open, 2 Open d'Australie
1 fois vainqueur de la coupe Davis
Classement :
n°1 mondial le 28 février 1983 (270 semaines)
Chronologie de ses titres en Grand Chelem :
Roland-Garros 1984
US Open 1985
Roland-Garros 1986
US Open 1986
Roland-Garros 1987
US Open 1987
Australie 1989
Australie 1990
Personnalité et popularité :
Jugé froid et "robotique", Lendl avait le bon prénom pour
en faire "le Terrible". Avare en communication aussi bien avec le
public qu'avec les journalistes, le Tchèque n'a pas non plus
fait tout ce qu'il fallait pour devenir un joueur populaire. Mais son
professionnalisme et son courage pour vaincre ses aversions au gazon
ont séduit une partie du public.
Style de jeu :
Lendl a révolutionné le tennis, avec
un jeu de fond de court très agressif, qui tranchait avec celui
de ses prédécesseurs. Son professionnalisme allié
à une grande rigueur ont fait date.
A ses débuts, Lendl ne jouait que rarement sur son revers,
tentant de remettre en décalage coup droit chaque fois qu'il en
trouvait le temps. Avec l'aide de Fibak, il n'a pas
ménagé sa peine pour développer un revers devenu
très compétitif. Autre point faible chez Lendl : sa
volée. Mais là aussi, aidé en cela par Tony
Roche, il a beaucoup travaillé pour rivaliser avec les
meilleurs attaquants du circuit, et cela a porté ses fruits,
comme en témoignent ses deux finales à Wimbledon.
Au service, sa première balle était puissante et lui
permettait de s'économiser quand les rotules avaient du mal
à tenir dans les cinquièmes sets.
Carrière (1978-1994)
Déjà
chez les plus jeunes, Ivan Lendl se distingue.Il fut d'ailleurs le
premier champion du monde juniors en 1978, année de
création de ce classement.
Le Tchécoslovaque
attent en 1981 la finale des Internationaux de France, mais ila face
à lui Borg un joueur considéré à
l'époque comme quasiment invincible dans son antre de la Porte
d'Auteuil, où il a pris l'habitude de "marcher" sur ses
adversaires. Mais cette finale sera un vrai duel qui, au prix de longs
échanges de fond de court semblait ne pas vouloir se terminer,
d'autant que Lendl emmena Borg dans un cinquième set Ce
sera la dernière apparition du Suédois à Roland
Garros.
Longtemps Ivan aura souffert de l'étiquette de "loser" que les
médias lui auront donnée, après quatre finales
majeures perdues entre 1979 et 1983. Il se sera pourtant
déjà adjugé une sacrée collection de titres,
puisqu'avant Roland Garros 1984, il en totalisait
déjà quarante. Il atteindra même la première
place mondiale en février 1983 Beaucoup de titres donc, mais des
titres
mineurs. Et chacun le sait, le vrai baromètre, ce sont les
Grands Chelems. 1984 va
faire taire ces mauvaises
langues - à commencer par celle de Jimmy Connors, qui avait
traité son rival de "poule mouillée" à la suite de
ses échecs successifs - quand non seulement Lendl va remporter
son premier titre du
Grand
Chelem, mais dans un match où McEnroe, invaincu depuis le début de l'année,
était légitimement présenté comme le
grandissime-favori. L'Américain avait bien remporté
les deux
premières
manches dans cette finale épique, avant que Lendl, mentalement
très fort, sûr de
sa force, et sans se lasser ne grignote son retard pour passer devant.
Ce fut à n'en pas douter une victoire phare dans la
carrière de Lendl. McEnroe prendra une revanche en finale
de l'US Open quelques mois
plus tard
En 1985, si Lendl se fait dominer par Wilander Porte d'Auteuil,
Flushing Meadows accepte enfin de s'offrir à lui. Lendl restait
sur trois finales perdues sur le dur de New York, les deux
premières contre Connors. Il domine le tenant du titre
McEnroe et devient le premier joueur droitier à s'imposer
à l'US Open depuis Newcombe en 1973 ! Il va triompher trois
années de suite à Flushing, et alignera en tout huit
finales consécutives sur le par-terre américain, un
record dans l'ère open
qui tient toujours. Dans l'intervalle, il fait le
doublé French Open - US Open en 1986 et 1987. En 1987, il
inflige un 6/0 6/0 6/0 à Barry Moir au premier tour de l'US
Open, score que personne d'autre n'a réussi dans ce tournoi.
Une fois qu'il n'avait plus rien à prouver sur dur et sur terre
battue, Lendl courut longtemps après un sacre à
Wimbledon, qu'il considérait comme le Graal. Il avait même
renoncé à défendre ses chances à Paris pour
pouvoir mieux préparer Londres. Ces sacrifices seront vains,
mais il disputera néanmoins
deux finales sur le gazon londonien, en 1986 et 1987, mais sans jamais
avoir eu de réelles chances de l'emporter : Becker et Cash se
montrèrent à tour de rôle largement au-dessus du
joueur tchèque, qui s'inclina à chaque fois sans
remporter le moindre set.
Au Masters, tournoi clôturant la saison, qu'il a
remporté à cinq reprises, il atteint en 1988 sa
neuvième finale consécutive, un record qui n'est pas
prêt d'être battu. il s'incline alors contre Boris Becker.
Ce sera d'ailleurs sa dernière apparition en finale du tournoi
des Maîtres.
Mais
Lendl reste au top. Wilander décline et le Tchèque va réaliser une superbe saison
1989, ne perdant que six matchs - dont celui resté fameux contre Michael Chang à Roland Garros : ce
huitième de finale contre celui qui à 17 ans deviendra le
plus jeune vainqueur d'un Grand Chelem est resté dans les
annales du tennis. L'adolescent a remonté deux manches au
n°1 mondial avant de le crucifier sur une fin
de match
complètement folle ; perclus de crampes, Chang déstabilise Lendl d'abord en
servant à la cuillère, puis à la relance en se positionnant dans le
carré de service. Le Tchèque craque et s'incline.
Malgré les titres de Becker
à Wimbledon et à l'US Open, c'est bien le
Tchécoslovaque qui termine l'année 1989 à la place de
n°1 mondial, comme ce fut déjà le cas en 1985, 1986
et 1987. Il avait remporté pour la première fois l'Open d'Australie en
début de saison.
En
1990, le destin s'en mêle quand Edberg s'acheminait vers une
quatrième couronne à Melbourne. Le Suédois
faisait quasiment cavalier seul dans cette
finale sous un soleil de plomb, quand la déchirure abdominale
qui le gênait depuis quelques semaines se réveille
brusquement : un coup du sort qui permet à Lendl de
s'adjuger son huitième titre du Grand Chelem, ce qui le
place au niveau de Connors. Dans l'ère open, seul Borg fait
mieux à l'époque avec 11 titres.
Après de longues années d'attente, Lendl a obtenu la
nationalité américaine le 7 juillet 1992. Mais alors
qu'il rêvait de jouer la coupe Davis sous la bannière
étoilée, son niveau de jeu décline rapidement. La
nouvelle vague américaine - Sampras, Agassi, Courier, Chang -
avait de quoi tenir la comparaison avec l'ancien numéro 1
mondial.
Reconversion :
Passionné de golf, Lendl a lâché le tennis pendant
de très longues années, puis il s'est complètement
remis dedans en 2011, d'abord en acceptant de participer à des
exhibitions, puis très sérieusement en se voyant confier en janvier 2012 le
coaching du Britannique Andy Murray, n°4 mondial : un champion dont le début de
carrière ressemble beaucoup à ce qu'il a vécu :
plusieurs grandes finales sans jamais parvenir à s'imposer.
Son entraîneur :
Vojtek Fibak (1980-84)
Tony Roche (1986)
Chris Lewis
Ses 94 titres :
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Houston 1980 |
Toronto 1980 |
Barcelone 1980 |
Bâle 1980 |
Tokyo 1980 |
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Hong Kong 1980 |
Taipei 1980 |
Stuttgart 1981 |
Las Vegas 1981 |
Montréal 1981 |
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Madrid 1981 |
Barcelone 1981 |
Bâle 1981 |
Vienne 1981 |
Cologne 1981 |
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Buenos Aires 1981 |
Masters 1981 |
Delray Beach 1982 |
Gênes 1982 |
Munich 1982 |
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Strasbourg 1982 |
Francfort 1982 |
Houston 1982 |
Dallas 1982
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Forest Hills 1982 |
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Washington 1982 |
North Conway 1982 |
Cincinnati 1982 |
Los Angeles 1982 |
Naples 1982 |
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Harford 1982 |
Masters 1982 |
Détroit 1983 |
Milan 1983 |
Houston 1983 |
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Hilton Head 1983 |
Montréal 1983 |
San Francisco 1983 |
Tokyo 1983 |
Luxembourg 1984 |
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R-Garros 1984 |
Wembley 1984 |
Fort Myers 1985 |
Monte Carlo 1985 |
Dallas 1985 |
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Forest Hills 1985 |
Indianapolis 1985 |
US Open 1985 |
Stuttgart 1985
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Sydney 1985 |
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Tokyo 1985 |
Wembley 1985 |
Masters 1985 |
Philadelphie 1986 |
Boca West 1986 |
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Milan 1986 |
Fort Myers 1986 |
Rome 1986 |
R-Garros 1986 |
Stratton Mountain 1986 |
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US Open 1986 |
Masters 1986 |
Hambourg 1987 |
R-Garros 1987 |
Washington 1987 |
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Montréal 1987 |
US Open 1987 |
Sydney 1987 |
Wembley 1987 |
Masters 1987 |
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Monte Carlo 1988 |
Rome 1988 |
Toronto 1988 |
Australie 1989 |
Scottsdale 1989 |
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Miami 1989 |
Forest Hills 1989 |
Hambourg 1989 |
Queen's 1989 |
Montréal 1989 |
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Bordeaux 1989 |
Sydney 1989 |
Stockholm 1989 |
Australie 1990 |
Milan 1990 |
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Toronto 1990 |
Queen's 1990 |
Tokyo 1990 |
Philadelphie 1991 |
Memphis 1991 |
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Long Island 1991 |
Tokyo 1992 |
Munich 1993 |
Tokyo 1993 |
Sa compagne :
Samantha Frankel, qu'il épousa en 1989. Elle lui donnera
trois filles, toutes passionnées de golf comme leur papa !

© 2007