Ivan
Lendl
se montre intraitable. Seul Gomez parvient à lui
prendre un set. La quinzaine est marquée par ce surprenant
Suédois au look américain, Mikael Pernfors, que
seul
Lendl aura pu faire plier.
- du 26 mai au 8 juin 1986 -
Absents : McEnroe,
Connors, Arias
Météo : grand soleil sur Paris pendant deux semaines, mais un crachin est venu interrompre une demi-finale.
Yannick
Noah doit se démener pour se défaire de son compatriote
Tarik Benhabilès : 6/3 6/4 6/7 6/7 6/4. Un match marathon qui ne
fait pas du tout les affaires du n°1 français,
gêné par une brûlure au pied.
Joakim
Nyström, TS n°6, annonce la déroute des ténors
du tennis suédois dans cette édition 1986. Il plonge
dès le premier tour face à l'Australien Paul McNamee, tout juste remis d'une ablation du rein :
1/6 6/3 6/2 6/0. Chapeau Paul !
Anders Jarryd, TS n°7, est vaincu par un autre Suédois, Ulf Stenlund : 6/4 6/2 6/3.
Henri Leconte, très
attendu cette année, frôle la déroute
face à
un modeste Brésilien Cassio Motta. Le Français
est
mené deux sets à rien, dans un jour sans, et
s'isole de
tous, y compris de son entraîneur, Patrice Dominguez. Et ce
dernier décide alors de lui adresser un message
écrit : "On
est avec toi, on a confiance. Calme-toi. Prépare tes
attaques
plus soigneusement et surtout joue ton jeu au filet. On t'embrasse."
Par un subterfuge, il parvient à déjouer
l'attention du
corps arbitral; le petit bout de papier parvient à
son
destinataire au changement de côté à
6/5 pour
Motta. Après l'avoir lui, Leconte envoie à son
coach :
"Tu ne pouvais pas le dire plutôt pauvre con !"
L'électrochoc a lieu et Henri renverse la vapeur : il sauve
deux
balles de match dans le tie-break, puis ne cède plus aucun
jeu
dans cette rencontre : 1/6 3/6 7/6 6/0 6/0.
Le Soviétique Andreï Chesnokov
crée la
sensation de
la journée en sortant le n°2 mondial et tenant du titre Mats
Wilander : 6/2 6/3 6/2. Il ne reste plus aucune tête de
série suédoise. Mais d'autres sujets de la reine Sylvia
vont se mettre en avant dans cette édition.
huitièmes
Pernfors parvient à se
défaire de l'Argentin Martin Jaite : 6/1 3/6 7/6
7/6.
Mais
l'Argentine peut se consoler avec le beau parcours de son
vieil héros de 33 ans, Guillermo Vilas, le doyen du circuit,
qui
sort vainqueur de son match contre le Français Guy
Forget, après avoir sauvé une balle de match :
6/2 3/6 4/6 6/1 8/6.
Belle victoire de Boris Becker sur un spécialiste
de la terre battue, Emilio Sanchez, qui venait de le battre aux
Internationaux d'Italie : 6/0 4/6 4/6 6/4 6/2.
Cette fois, Henri Leconte attaque son match tambour battant, et étouffe Horacio De La Pena : 6/1 6/2 6/1.
Noah, trop gêné
par la brûlure au laser qu'il a subie à Rome
pour soigner une blessure au pied, doit déclarer
forfait et permet à
Johan Kriek de se hisser en quarts sans lutter.
Ivan
Lendl ne rencontre aucune difficulté face à l'Américain
Johan Kriek, qu'il domine 6/2 6/1 6/0.
Henri Leconte est favori face à Pernfors. Il prend
d'ailleurs
son match de la meilleure des façons. Il mène 6/2 4/1 et
se relâche; Pernfors débeake. Puis la pluie vient
perturber le fil de la rencontre. Au retour des vestiaires, deux heures
plus tard, Leconte
perd de son agressivité et Pernfors parvient à
renverser
la tendance, et le cours de cette dem-finale. Des regrets pour le
Français, à qui la finale tendait les bras : 2/6
7/5 7/6
6/3. Pernfors, dès sa première participation, se
hisse en
finale, comme l'avait réussi son compatriote Wilander en
1982.
Pas de suspense dans
cette finale si on se fie au tableau du score; pourtant Lendl a parfois
tremblé, comme dans le troisième set où il a vu
revenir Pernfors de 0/3 à 4/3 et balle de 5/3. Le numéro
1
mondial fait parler l'expérience et respecter la
hiérarchie : 6/3 6/2 6/4. Le score paraît sec,
mais
l'outsider a parfaitement tenu son rang, et a fait batailler le
Tchécoslovaque pendant 2h45 avant de s'avouer vaincu.
Prix citron : Guillermo Vilas
Prix orange : Martina Navratilova
Chez les femmes, Chris Evert remporte
face à Navratilova son septième Roland-Garros,
le nouveau record.
La finale du double se termine dans la confusion sur le court. John Fitzgerald et Tomas Smid
sont couronnés aux dépens d'Edberg et Järryd sur une
double faute de celui-ci réclamée par le
Tchécoslovaque. Järryd a protesté avec
véhémence et a refusé ensuite de serrer la
main de ses adversaires.