Pete SAMPRAS

Né le 12 août 1971 à Washington D.C.



Pete Sampras détient le record de victoires à Wimbledon. Il a terminé six années consécutives comme numéro un mondial au classement ATP entre 1993 et 1998, ce qui est le record. André Agassi son compatriote fut aussi son grand rival au sommet de la hiérarchie du tennis des années 90.


Palmarès :
64 titres dont 7 Wimbledon, 5 US Open et 2 Open d'Australie
3 victoires en coupe Davis


Son meilleur classement :
n°1 mondial le 12 avril 1993, pendant un record de 286 semaines


Chronologie de ses titres en Grand Chelem :

Personnalité et popularité :

Le champion était quelque peu effacé sur un court de tennis, ne partageant rien avec le public, ce qui pourrait lui être reproché. De ce fait, dans la rivalité qu'il dut entretenir avec l'autre Américain Andre Agassi, le public lui préférait majoritairement le kid de Las Vegas.


Style de jeu :



Pete Sampras est un serveur-volleyeur tellement efficace que les atouts qu'il possède dans d'autres compartiments du jeu passent au second plan. Son revers à une main est moins performant que son coup droit mais il peut faire mouche sur un coup offensif.

En 1993, Sampras bat le record du nombre d'aces servis en une année (supérieur à 1000). Une statistique qui reflète parfaitement le jeu offensif que le champion américain cultive depuis qu'il a été coaché par Peter Fisher.

Au service, Sampras est un des rares joueurs à ne prendre qu'une balle à la fois. Il prend pourtant tous les risques sur son premier service, lui qui base l'essentiel de son jeu sur le service-volée. Il fut l'un des derniers à le faire, car les champions qui ont suivi ont davantage mis l'accent sur d'autres secteurs du jeu.


Carrière :

Il n'a que 19 ans quand il remporte l'US Open, en dominant au passage le triple tenant du titre Lendl, qui n'avait jamais manqué le rendez-vous de la finale depuis 1982. Ensuite il s'offre le scalp de McEnroe, qui n'évolue plus qu'occasionnellement à son meilleur niveau, avant d'aller chercher le titre face à Andre Agassi. Pete est toujours à ce jour le plus jeune lauréat de ce tournoi du Grand Chelem.

Les deux saisons suivantes sont d'un calibre inférieur. Certes Sampras remporte le Masters en 1991 mais derrière ce succès, il est décevant en finale de la coupe Davis à Lyon face à la France, où il perd ses deux matchs de simple et laisse ainsi la victoire à Leconte et Forget.

Sa défaite contre Stefan Edberg en finale de l'US Open 1992 est pour lui un match référence. Sampras a alors compris la douleur d'une défaite en finale, et ne l'a plus jamais tolérée. Avec la "dream team" américaine dont il fait évidemment partie au même titre qu' Agassi, Courier et McEnroe - ils remportent ensemble le match de double - la coupe Davis revient aux Etats-Unis.

En 1993, Pete Sampras passe à la vitesse supérieure. Après un bon début de saison, il devient même n°1 mondial à la place de Courier. Malgré ce nouveau statut, on espérait peu de lui à Roland Garros. En revanche il se montre redoutable à Wimbledon où il doit pourtant battre des champions qui évoluent à un très haut niveau : Agassi, Becker, et enfin un surprenant Jim Courier, qu'il bat en finale. A Flushing Meadows, Sampras ne trouve personne pour l'inquiéter et empoche son deuxième US Open.

L'Américain va même enchaîner un troisième titre du Grand Chelem consécutif à Melbourne en janvier 1994, devenant seulement le deuxième homme à réussir cela depuis l'entrée du tennis dans l'ère open, après Rod Laver et avant que Federer, Nadal puis dernièrement Djokovic n'en fassent autant dans les années 2000. 1994 sera certainement sa meilleure saison, celle où personne ou presque ne peut lui résister. Il ne dépasse toujours pas les quarts à Roland Garros, mais il conserve son titre à Londres où il écrase tout le monde. Il remporte les Masters Series d'Indian Wells et Key Biscayne,  mais aussi celui de Rome, son premier sur terre battue. S'il déçoit en tombant face à Yzaga à l'US Open, il finit très fort en remportant le Masters.

1995 est encore un très bon crû pour Pete Sampras. La rivalité avec Agassi va atteindre une dimension supplémentaire. Pete perd son titre en Australie où il s'incline pour la première fois en finale face à Agassi, mais son quart de finale remporté contre Courier appartient désormais à la légende : le n°1 mondial, au début du dernier set, explose en larmes en pensant à son coach Tim Gullikson gravement malade. Courier lui proposera gentiment de reporter le match, mais Sampras tient sa place et s'impose après la perte des deux premières manches : 6/7 6/7 6/3 6/4 6/3. "Pistol Pete" dégaine encore à Wimbledon pour un troisième sacre consécutif, et enchaîne à Flushing Meadows où là encore il s'impose pour la troisième fois, et contre un Agassi annoncé pourtant favori en finale après un été époustouflant. Sampras avait perdu sa place de n°1 mais la récupère suite à sa victoire à Bercy. Il est le héros de la finale de la coupe Davis, où il remporte ses trois matchs face aux Russes à Moscou ... et sur terre battue.

En 1996, Pete réalise un parcours magnifique à Roland Garros. Il se défait tour après tour de deux doubles vainqueurs : Bruguera et Courier, et ne perd que contre le futur lauréat Yevgeny Kafelnikov. Cette place dans le dernier carré restera son meilleur résultat à la Porte d'Auteuil. A Wimbledon on se dit que l'Américain est encore invincible, mais Richard Krajicek va provoquer un séisme en terrassant le triple tenant du titre dès les quarts de finales. Sampras conservera son titre à l'US Open alors qu'il était pris de vertiges et de vomissements en quarts face à l'Espagnol Alex Corretja contre qui il sauvera une balle de match dans le tie break de la dernière manche.

Sans se montrer convaincant Sampras remporte l'Open d'Australie une troisième fois en 1997. Et il reprend son bien dans son jardin de Wimbledon où le tableau se dégage avec l'hécatombe des autres favoris. Par contre il est surpris par Petr Korda en huitièmes de finale à l'US Open.

Si Sampras a terminé six années de suite aux commandes de l'ATP, il n'a véritablement dominé son sport que sur les années 1993, 1994, 1996 et 1997. Thomas Muster l'Autrichien a remporté des titres plus importants en 1995, et la moisson de Patrick Rafter est nettement supérieure à la sienne sur la saison 1998. Il tient même presque du miracle que Sampras reste n°1 mondial fin 1998, tant ses résultats ont décliné Il ne remporte que quatre titres dont un seul qui compte vraiment pour un joueur de sa trempe : Wimbledon.

Mais alors que son âge d'or est désormais derrière lui, de son propre aveu le meilleur match qu'il ait joué demeure la finale de Wimbledon 1999 contre son grand rival Agassi. C'est son sixième titre au All England Club, soit le record absolu dans l'ère open. Il remporte une cinquième fois le tournoi des Maîtres, en dominant encore Agassi en finale, mais pour la première fois depuis 1992, il ne termine pas l'année à la première place du classement ATP. Agassi et Kafelnikov sont devant lui.

En 2000, Sampras décline encore. Il approche de la trentaine, mais il se voit presque offrir sur un plateau une septième couronne à Wimbledon, puisqu'il ne rencontre aucune tête de série avant la finale. En dominant Pat Rafter, Sampras devient donc l'homme le plus titré de l'histoire en Grand Chelem, devant l'Australien Roy Emerson. Et on se dit que parvenu en finale à Flushing face à Marat Safin, il a de sérieuses chances de remporter un 14ème trophée. Mais le Russe lui inflige une correction : 6/4 6/3 6/3.

En 2001, à Wimbledon, sa défaite en huitièmes face à Roger Federer marque la fin de son règne sur le gazon britannique. Il n'est plus tenant du titre d'aucun tournoi du Grand Chelem. Une première depuis 1993. Sampras retrouve Agassi en quarts de finale de l’US Open, dans un match qui fut sûrement le meilleur affrontement entre les deux rivaux. Sampras l’emporte en quatre sets sans qu’aucun des deux joueurs n’ait perdu son service ! Il va jusqu’en finale où il est battu par Lleyton Hewitt.

Sa grande déception aura été son incapacité à remporter Roland-Garros, mais la fin de carrière de Pete Sampras est exemplaire. Sampras, phénomène très rare, a rangé sa raquette sur une note de vainqueur. En effet, l'US Open 2002 fut son quatorzième et dernier triomphe en Grand Chelem, avant que l'Américain ne prenne sa retraite par rapport aux tournois majeurs.


Son entraîneur :
Peter Fischer (1989)
Eliot Teltscher
Tim Gullikson (janvier 1992-1995)
Paul Annacone (1995-2003)


Ses 64 titres :

14 Gds Chelems

5 Masters

11 Masters 1000

11 ATP 500

23 ATP 250

Philadelphie 1990	Manchester 1990	US Open 1990	Coupe Gd Chelem 1990	Los Angeles 1991

Indianapolis 1991	Lyon 1991	Masters 1991	Philadelphie 1992	Kitzbühel 1992

Cincinnati 1992	Indianapolis 1992	Lyon 1992	Sydney 1993	Miami 1993

Tokyo 1993	Hong Kong 1993	Wimbledon 1993	US Open 1993	Lyon 1993

Anvers 1993	Sydney 1994	Australie 1994	Indian Wells 1994	Miami 1994

Osaka 1994	Tokyo 1994	Rome 1994	Wimbledon 1994	Anvers 1994

Masters 1994	Indian Wells 1995	Queen's 1995	Wimbledon 1995	US Open 1995

Bercy 1995	San Jose 1996	Memphis 1996	Hong Kong 1996	Tokyo 1996

Indianapolis 1996	US Open 1996	Bâle 1996	Masters 1996	Australie 1997

San Jose 1997	Philadelphie 1997	Wimbledon 1997	Cincinnati 1997	Coupe Gd Chelem 1997

Bercy 1997	Masters 1997	Philadelphie 1998	Atlanta 1998	Wimbledon 1998

Vienne 1998	Queen's 1999	Wimbledon 1999	Los Angeles 1999	Cincinnati 1999

Masters 1999	Miami 2000	Wimbledon 2000	US Open 2002

Sa compagne :
Bridgette Wilson, célèbre actrice américaine qu'il épousa en juin 2000 et qui lui donna deux garçons Christian et Ryan.