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l'ère open du tennis
Boris BECKER
Allemagne - droitier
Né le 22 novembre 1967 à Leimen, dans le Bade-Wurtemberg.
Plus jeune lauréat de Wimbledon, Boum-Boum fut un des tous
premiers gros serveurs du tennis moderne. Il a rarement
été le tout meilleur joueur du monde, mais il a souvent
battu le n°1 mondial du moment.
Palmarès
49 titres dont 3 Wimbledon, 2 Australian Open et 1 US Open
2 victoires en coupe Davis
Son meilleur classement
n°1 mondial le 28 janvier 1991
Chronologie de ses titres en Grand Chelem
Wimbledon 1985
Wimbledon 1986
Wimbledon 1989
US Open 1989
Australie 1991
Australie 1996
Personnalité et popularité
Etant le premier joueur allemand à briller dans le
monde du tennis, précédant Steffi Graf de quelques
années, Boris a suscité l'engouement outre-Rhin.
L'accueil qui lui fut réservé à Munich au
lendemain de son premier titre à Wimbledon témoigne de sa
popularité parmi ses compatriotes.
Style de jeu
Si on le surnommait Boum-Boum, c'est parce que non seulement sa
première balle faisait très mal (boum), mais la
deuxième également (boum !) sur laquelle l'Allemand
prenait énormément de risques. Ce canonnier de
première génération écoeurait ses
adversaires, surtout à ses débuts, quand encore
adolescent il misait tout sur sa mise en jeu, et assurait le "minimum
syndical" sur les retours de service. Son jeu s'est
étoffé par la suite, notamment son coup droit plus
qu'honorable, et un revers à une main tout à fait correct.
Mais son service
était une arme puissante qui était appuyée par une
volée tout à fait exceptionnelle. On ne compte plus les
plongeons que Boris réalisait sur toutes les surfaces - y
compris le dur - pour tenter de rattraper des passing-shots
jugés hors de portée pour tout le monde sauf pour lui !
Carrière
La
carrière de Becker démarre en trombe. Il gagne le Queen's
et dans la foulée s'impose dans la cour des grands, en
triomphant à Wimbledon. Il devient alors le plus jeune joueur
à s'imposer dans un Grand Chelem, avant d'être
détrôné par Michael Chang en 1989.
Mais il
est plus facile d'accéder au top niveau que de s'y maintenir. Or
Boris Becker, qu'on appelle déjà Boum-Boum, parvient
à conserver sa couronne à Wimbledon en 1986. Son service
fait encore plus mal que la première année. A noter qu'il
est toujours le plus jeune joueur ayant réussi à
conserver un Grand Chelem, à 18 ans et 7 mois. Titré lors
du premier Open de Bercy, il va terminer la saison à la
deuxième place derrière Ivan Lendl.
La
déception sera donc bien grande quand Becker se fera sortir en
1987 dès le deuxième tour par un inconnu Peter
Doohan. Une année 1987 ratée, avec pour meilleur
résultat dans les tournois majeurs une demi-finale à
Roland-Garros, un b
ilan qui n'est pas digne d'un n°2 mondial. L'Allemand termine à la 5ème place de l'ATP.
En
1988, il remporte la coupe Davis, la première pour son pays. Il
se hisse en finale à Wimbledon, mais s'incline alors face
à Stefan Edberg, contre qui il était
légèrement favori. Mais Becker aura sa revanche : il bat
le même Edberg dans la finale 1989.
Une
année 1989 qui est d'ailleurs sa meilleure : il remporte un
deuxième Grand Chelem, à Flushing Meadows, non sans avoir
dû écarter deux balles de match au deuxième tour
face à Derrick Rostagno. Il permet aussi à l'Allemagne
(de l'Ouest) de conserver le Saladier d'argent, et avec panache,
puisqu'en finale il domine de sa superbe, en trois petits sets à
chaque fois, les Suédois Edberg et Wilander. Très belle
saison donc, mais pour autant, il ne parvient pas à s'emparer de
la place de n°1 mondial, toujours détenue depuis quatre ans
par Lendl.
En 1990, Becker et Edberg se livrent une "belle" en finale de Wimbled
on.
Et l'Allemand est vaincu en cinq sets. Mais c'est une année au
bilan mitigé, avec pour seul titre vraiment coté le
tournoi de Stockholm.
C'est finalement en 1991, suite à
sa victoire dans l'Open d'Australie, que Becker va toucher au Graal :
cette place de n°1 mondial qui se refusait à lui
malgré ses excellents résultats. Il ne la conservera pas
longtemps, trois semaines, avant qu'Edberg ne redevienne le patron. Il
ne fera plus grand chose dans la suite de la saison, et
rétrograde à la troisième place fin 1991.
Les
années suivantes sont difficiles. Boris rate les grands
rendez-vous en 1992, et notamment Wimbledon, où il chute en
quart de finale face à Agassi qui gagnera le tournoi. En proie
au doute, il pense à raison que ses meilleures années
sont derrière lui, et il n'a que 25 ans.
1993 est pour
Becker une saison bien terne. Deux titres à se mettre sous la
dent : Doha et Milan, c'est maigre. C'est donc logiquement que le
rouquin quitte le top 10 qu'il occupait sans discontinuer depuis huit
ans.
A
Stockholm en 1994, Becker réalise une prouesse alors
inédite : battre dans un même tournoi les trois meilleurs
joueurs du moment : Sampras en demis, Ivanisevic en finale et Stich en
quarts. Seuls Djokovic et Nalbandian réaliseront ce même
tour de force par la suite.
1995 est une bien meilleure année que les trois précédentes. Becker v
a
beaucoup mieux. Il joue de nouveau les premiers rôles. Il
s'invite à la finale de Wimbledon, sa septième,
qu'il perd contre Sampras, mais en fin d'année il remporte le
Masters pour la troisième fois en dominant Chang en finale.
Alors qu'il court toujours après son premier succès sans
un tournoi sur terre battue, il passe deux fois à un point de
remporter l'Open de Monte Carlo face à Muster, la terreur du
moment sur cette surface, après avoir mené au score par
deux manches à rien.
Becker va parvenir à
remporter un dernier titre du Grand Chelem en 1996, à Melbourne.
Et il livre un chef-d'oeuvre en finale du Masters face à
Sampras, que d'aucuns jugent comme une de ses meilleures prestations,
à commencer par l'intéressé lui-même : "C'est l'un des sommets de ma carrière. Je ne peux pas mieux jouer qu'aujourd'hui". Pourtant c'est bien Sampras le plus fort !
Becker
jouera encore les Grands Chelems, revenant sur l'annonce d'un premier
départ après sa finale perdue en 1995 à Wimbledon.
Il prend définitivement sa retraite en 1999.
Records
Outre
d'être le plus jeune vainqueur de Wimbledon, Boris détient
le record de victoires sur un n°1 mondial. Il a battu 19 fois le
joueur qui cette semaine-là figurait au sommet de la
hiérarchie de l'ATP. Cela s'explique en partie par le fait que
lui-même a peu occupé ce fauteuil (11 semaines, toutes
durant la saison 1991).
Voici la liste de ses victoires sur le n°1 ATP, avec entre parenthèses son rang de classement au moment du match :
1 Lendl (6) 7/6 6/3 finale Chicago 1986
2 Lendl (3) 6/4 6/3 7/5 finale Wimbledon 1986
3 Lendl (3) 3/6 7/6 6/2 6/0 finale Sydney
indoor 1986
4 Lendl (8) 6/4 6/3 6/7 6/4 demi-finale Wimbledon 1988
5 Wilander (4) 7/6 6/7 6/1 RR Masters 1988
6 Lendl (2) 7/5 6/7 2/6 6/4 6/3 demi-finale Wimbledon 1989
7 Lendl (2)
7/6 1/6 6/3 7/6 finale US Open 1989
8 Lendl (2) 6/2 6/2 finale Stuttgart 1990
9 Edberg (2) 7/6 6/4 6/4 finale Sydney indoor 1990
10 Edberg (2) 6/4 6/0 6/3 finale Stockholm 1990
11 Edberg (2) 3/6 6/4 1/6 6/2 6/2 finale Stockholm 1991
12 Courier (5) 6/7 2/6 7/6 7/6 7/5 finale Bruxelles 1992
13 Courier (9) 7/6 6/3 quart de finale Bercy 1992
14 Courier (7) 6/4 6/3 7/5 finale Masters 1992
15 Sampras (6) 6/4 6/4 demi-finale Stockholm 1994
16 Sampras (5) 7/5 7/5 RR Masters 1994
17 Agassi (4) 2/6 7/6 6/4 7/6 demi-finale Wimbledon 1995
18 Sampras (6) 3/6 6/3 3/6 6/3 6/4 finale Stuttgart 1996
19 Sampras (6) 7/6 7/6 RR Masters 1996
Son entraîneur :
Nick Bollettieri
Günther Bosch (1984-1985)
Bob Brett (1987-1991)
Tomas Smid (1991-1992)
Günther Bresnik (1992-1995)
Mike DePalmer (1995)
Son manager :
Ion Tiriac (1985-1993)
Ses 49 titres :
6 Grands Chelems |
3 Masters |
5 Masters Series |
9 ATP 500 |
26 ATP 250 |
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Queen's 1985 |
Wimbledon 1985 |
Cincinnati 1985 |
Chicago 1986 |
Wimbledon 1986 |
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Toronto 1986 |
Sydney 1986 |
Tokyo 1986 |
Bercy 1986 |
Indian Wells 1987 |
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Milan 1987 |
Queen's 1987 |
Indian Wells 1988 |
Dallas 1988 |
Queen's 1988 |
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Indianapolis 1988 |
Tokyo 1988 |
Stockholm 1988 |
Masters 1988 |
Milan 1989 |
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Philadelphie 1989 |
Wimbledon 1989 |
US Open 1989 |
Bercy 1989
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Bruxelles 1990 |
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Stuttgart 1990 |
Indianapolis 1990 |
Sydney 1990 |
Stockholm 1990 |
Australie 1991 |
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Stockholm 1991 |
Bruxelles 1992 |
Rotterdam 1992 |
Bâle 1992 |
Bercy 1992 |
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Masters 1992 |
Doha 1993 |
Milan 1993 |
Milan 1994 |
Los Angeles 1994 |
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New Haven 1994 |
Stockholm 1994 |
Marseille 1995 |
Masters 1995 |
Australie 1996 |
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Queen's 1996 |
Vienne 1996 |
Stuttgart 1996 |
Coupe Gd Chelem 1996
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Sa compagne :
Cassandra Hepburn (1990-1993)
Barbara Feltus, qu'il a épousée le 17 décembre
1993 et qui lui a donné deux garçons : Noah (en 1994) et
Elias (en 1999). Le couple a divorcé en janvier 2001.
Angela Ermakova, une maîtresse qui lui a donné une fille Anna.
Barbara Schett
Sandy Meyer-Wölden, mannequin allemand, avec qui il s'est fiancé en 2008.
Lilly Kerssenberg qu'il a épousée le 12 juin 2009 et qui lui a donné un fils Amadeus en 2010.
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