Championship Series


BERCY 1992
indoor



Boris Becker s'impose dans l'enceinte de Paris-Bercy pour la troisième fois, un record. Il bat en finale Guy Forget, qui défendait son titre. Il peut brandir l'Arbre de Fanti qui récompense le lauréat depuis 1991.

- du 2 au 8 novembre 1992 -


deuxième tour

Mercredi de folie à Bercy, avec de somptueuses affiches, à commencer par celle qui propose John McEnroe à Boris Becker, doublement sacré ici. L'Américain en revanche n'y aura jamais vraiment brillé, comme s'il faisait une véritable allergie à la capitale ! Boum-Boum s'impose sans problème en réalisant le minimum, un break dans chaque manche : 6/4 6/4. Big Mac remportera le double messieurs aux côtés de son cadet  Mais pour l'heure, il s'agissait de son dernier match en simple à Paris.

 


Brad Gilbert est bien la bête noire d'Agassi, qui ne lui prend que trois petits jeux, sous les huées d'une grande partie du central pour sa première fois dans le tournoi : 6/1 6/2. Un public décidément bien injuste avec un joueur qui n'avait pas démérité, mais qui face à ce Gilbert-là, une nouvelle fois; n'a rien pu faire. Agassi a fait connaissance avec le public de Bercy, il s'en souviendra ...




Une surprise en revanche : l'élimination de Michael Chang, défait par David Wheaton : 6/1 1/6 6/3.




Arnaud Boetsch avait donné le ton de ce mercredi 4 novembre, en prenant le meilleur sur Petr Korda : 7/5 6/4.

 



Le duel franco-français tient le public parisien en haleine. Olivier Delaître se procure trois balles de match, deux à 5/4 dans le troisième set, une autre à 6/5, mais Forget les sauve l'une après l'autre. Ensuite, il a une nouvelle véritable occasion de tuer le match quand il se détache 5 points à rien dans le tie break. Mais là encore Guy Forget remonte son handicap et passe même devant puisqu'il aligne six points de suite. Forget s'impose finalement : 4/6 6/3 7/6.

   



Pete Sampras affronte Henri Leconte, tout juste remis d'une rhinopharyngite. Le gaucher français, une fois n'est pas coutume, est largement soutenu par le public du POPB. Sa victoire en coupe Davis l'année précédente et son parcours héroïque à Roland-Garros cette année n'y sont pas étrangers. C'est Sampras qui maintenant essuie les sifflets et les quolibets d'un public toujours aussi détestable. Le Français s'impose 6/3 7/5. Maxime vient rejoindre son papa victorieux sur le court, provoquant une belle émotion.



 

    1992


huitièmes


Alors qu'il lui reste encore quatre points à marquer pour remporter le match, Henri Leconte se tord la cheville ! Il se qualifie pourtant face à l'Australien Wally Masur : 6/4 7/6. Bel exploit du Français, Maxime est encore là pour féliciter son père. Mais
Leconte apprendra plus tard que le tendon d'achille est touché et qu'il ne pourra pas tenir sa place le lendemain face à Jakob Hlasek.

 



   

   


Courier bat Stich 7/6 6/1
Becker bat B. Gilbert 6/2 6/2
Ivanisevic bat Krajicek 6/4 7/6
Wheaton bat Volkov 7/5 6/4
Edberg bat Rostagno 7/6 7/6
Forget bat Boetsch 6/2 6/4
Hlasek bat Grabb 4/6 6/1 6/2


quarts

Courier a beau ... courir dans tous les sens, il n'est pas encore assez véloce pour rattraper les boulets que lui envoie Becker, qui gagne en deux sets : 7/6 6/3.




Face à Edberg, Guy Forget sort le match qu'on attendait de lui. Il s'en sort in extremis, revenant de très loin. Le n°3 mondial a mené 4/0 dans la deuxième manche après avoir remporté la première. Il a même eu sept occasions de mener 5/0 sur service adverse. Forget se met alors à jouer tout bonnement le meilleur tennis de sa vie pour remonter progressivement. Menant encore 5/4, Edberg se procure deux balles de match à 40/15 sur sa mise en jeu, les quatrième et cinquième que le Français parvient à sauver,
après celles écartées face à Delaitre dans son premier match. Forget va débreaker et égaliser à une manche partout avant de remporter la manche décisive : 6/7 7/6 6/3. Renversant !

 


demis

Irrésistible depuis le début de la semaine - et même la semaine précédente à Stockholm, où il a remporté le titre - Goran Ivanisevic avait de quoi inquiéter Boris Becker, qu'il avait d'ailleurs accroché à son tableau de chasse en Suède. Pour ne pas se faire piéger une nouvelle fois, la stratégie de l'Allemand était d'agresser très tôt le Croate sur sa mise en jeu. Formule gagnante ! Ivanisevic ne s'en remettra pas : 6/1 6/2. Battu sèchement, Ivanisevic trouvera comme excuse l'éclairage de la salle, qui l'aurait aveuglé, notamment quand il se projetait au filet.

 
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Jacob Hlasek au chômage technique la veille, du fait du forfait de Leconte, aurait pu profiter d'une meilleure récupération, surtout à l'idée d'affronter un Forget passé par toutes les émotions depuis le début de la semaine. Le Suisse, déjà demi-finaliste en 1988, joue cette année son premier match sur le court central ! Il y réussit un coup miraculeux : voulant se protéger avec sa raquette à la vue d'un service canon expédié par Forget, Jakob ne cherche pas du tout à jouer la balle. Mais il la touche et découvre quelques secondes plus tard que son retour est bon en levant les yeux vers le panneau des scores ! Porté par ce public qu'il commence à bien connaître, le Français s'impose : 6/3 7/6.



 


finale


Becker n'a connu qu'une défaite à Bercy, et encore était-ce sur abandon en 1990. C'est dire s'il se présente légèrement favori au moment de se mesurer au tenant du titre. Légèrement seulement car ne l'oublions pas, Forget a battu Becker lors de leur dernière confrontation à Cincinnati l'an passé. Le Français sera finalement pour l'Allemand l'adversaire le plus difficile à battre, le seul à lui ravir son service et une manche : 7/6 6/3 3/6 6/3 en 2h37.

   

     

 


Guy remercie un public qui l'a soutenu cette année comme jamais.

Grâce à ce triomphe à Paris, Becker assure de justesse sa qualification pour le Masters. Sa coopération avec Günther Bresnik porte des fruits ultra-rapides. Car Becker n'avait guère brillé tout au long de cette année 1992, avant qu'il n'embauche l'Autrichien en remplacement de Tomas Smid. Rappelons qu'il avait remporté le tournoi de Bâle la première semaine de cette collaboration entre Becker et Bresnik.






Saluons les frères John et Patrick McEnroe, qui remportent le double !