Roland-Garros

Les Internationaux de France


ROLAND-GARROS 2012
terre battue



Rafael Nadal triomphe pour la septième fois à la Porte d'Auteuil, ce qui en fait le recordman absolu, dépassant désormais Borg dans la légende. Il domine en finale le n°1 mondial Novak Djokovic.

- du 27 mai au 11 juin 2012 -


tournée préparatoire
Monte Carlo Masters 1000 Barcelone ATP 500 Madrid Masters 1000 Rome Masters 1000
Monte Carlo Barcelone Madrid Rome


Absents : Fish,  Monfils, Söderling, Nishikori

Djokovic rêve de remporter un quatrième tournoi du Grand Chelem consécutif, ce que seul Rod Laver avait réussi dans l'ère open. Mais c'est encore Nadal le grandissime favori, avec la quête d'un record de sept titres ici pour dépasser Borg. Federer arrive à Paris avec l'espoir de jouer les premiers rôles, mais il est certain que Roland Garros ne fait pas partie de ses priorités. Côté français,on compte beaucoup sur Simon, Gasquet et même Tsonga, même si le n°1 tricolore n'a pas été très convaincant depuis le début de l'année.

Météo : grand soleil, avec quelques légères averses en première semaine. La pluie a refait son apparition le dimanche de la finale, forçant à terminer les festivités le lundi.



1 2 3 4 5
6 7 8 9 10


Le tableau du simple messieurs


premier tour        deuxième tour        troisième tour        huitièmes de finale

quarts de finale        demi-finales        finale

autres résultats



premier tour

Roddick n'y arrivera donc jamais ! L'ancien n°1 mondial qui arrivait à Paris avec le dossard n°26 a subi la loi du Français Nicolas Mahut : 6/3 6/3 4/6 6/2. Les Français ont particulièrement brillé lors de ce premier tour, avec 13 qualifiés, le meilleur bilen depuis 1971

   




Arnaud Clément dispute son quinzième et et dernier Roland-Garros. Et il affronte le Russe Alex Bogomolov. Le match fut particulièrement indécis, ne trouvant une issue que dans un cinquième set que Bogomolov n'a même pas pu terminer, tétanisé par une crampe à la cuisse droite à la conclusion d'un point qui donna balle de match à l'Aixois : 6/2 3/6 4/6 7/6 6/4. Notons que Clément a écarté une balle de match avant de s'imposer.






Revenu de blessures, Paul-Henri Mathieu était de retour en compétition après une interruption de quinze mois, et il se voit proposer un beau défi dès son entrée en lice : remonter deux sets à l'Allemand Björn Phau, qui mene alors 6/2 6/4. Et n'écoutant que son courage, le Strasbourgeois recolle au score et s'impose : 2/6 4/6 6/4 6/3 ... 6/0. Chapeau !

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deuxième tour


Suite à ses malheurs à Monte Carlo, où il se fractura le coude et se tordit la cheville, Julien Benneteau avait failli renoncer à se présenter dans le tournoi, mais il est là et bien là. Déjà victorieux avec autorité de l'Allemand Mischa Zverev, le Burgien confirme avec un succès sur Dmitry Tursunov : 6/4 6/4 6/4.




Nicolas Mahut, à 32 ans, atteint pour la première fois le troisième tour des Internationaux de France. Il domine en quatre manches le Slovaque Martin Klizan : 4/6 6/4 7/6 6/3.






Match complètement fou entre Richard Gasquet et Grigor Dimitrov. Alors que le Bulgare servait pour mener deux manches à rien, Richard se procure une balle pour revenir à cinq jeux partout, mais sur ce point crucial, l'échange dure 36 coups - le plus long de la quinzaine - et c'est le Français qui le termine victorieusement sur un smash.Mais Dimitrov est touché physiquement, il tombe comme une feuille sur le court, saisi de crampes, il rampe pour gagner la chaise d'un juge, et chacun ser demande s'il va pouvoir terminer la rencontre. Sur le jeu suivant, Gasquet n'a qu'à placer sa balle dans le carré de service pour assurer ses engagements. Le Bulgare retrouve peu à peu ses jambes et le match se rééquilibre. Mais le Français avait sans doute fait le plus dur en remportant ce fameux point de débreak dans le second set : 5/7 7/5 6/2 6/3.





  


Le match entre John Isner et Paul-Henri Mathieu fut épique, la plus grosse sensation de ce début de tournoi. Le Français, invité des organisateurs, tient tête au grand serveur de Caroline du Nord, dont chacun connaît les capacités presque surhumaines à tenir la distance, comme il l'a amplement démontré à Wimbledon en 2010, avec une victoire sur Mahut au bout de 11h05 d'une lutte acharnée. Isner qui cette fois a l'inconvénient de devoir courir après le score dans un cinquième set interminable va cette fois-ci craquer le premier devant un Paulo héroïque. Le Français qui avait connu tant de malheurs avec des déceptions sur le plan des résultats mais aussi des blessures qui gâchèrent une partie de sa carrière, convertit sa septième balle de match lors du trente-quatrième jeu de ce set mémorable : 6/7 6/4 6/4 3/6 18/16. Le public parisien est comblé, et peut faire une standing ovation à Paulo, qui
mentalement semble avoir été transformé par ses récents déboires. Ce match qui dura 5h41 devient le deuxième match le plus long de l'histoire de Roland-Garros.

   

   

   


Arnaud Clément est défait en deux jours par le jeune Belge David Goffin : 3/6 7/6 0/6 6/2 6/1. Ce fut donc son dernier match à Roland.








Andy Murray terriblement gêné pendant le premier set a bien failli abandonner
face à Jarko Nieminen, mais il s'est refait une santé : 1/6 6/4 6/1 6/2.

   


Le Colombien Santiago Giraldo tombeur de son compatriote Falla au premier tour, domine maintenant très nettement le 29ème joueur mondial Bernard Tomic : 6/4 6/1 6/3.

   
 
 
 
 
Résultats
 
Djokovic bat Kavcic 6/0 6/4 6/4
Devilder bat Berrer 7/6 6/4 6/2
Seppi bat Kukushkin 6/7 6/2 2/6 6/1 6/2
Verdasco bat G. Müller 6/7 6/3 6/2 6/2

Simon bat Baker 6/4 6/1 6/7 1/6 6/0
Wawrinka bat Andujar 7/6 6/7 6/2 6/1
Fognini bat Troicki 6/2 3/6 4/6 6/3 8/6
Tsonga bat Stebe 6/2 4/6 6/2 6/1

Federer bat Ungur 6/3 6/2 6/7 6/3
Mahut bat Klizan 4/6 6/4 7/6 6/3
Goffin bat Clément 3/6 7/6 0/6 6/2 6/1
Kubot bat Serra 7/6 6/2 7/6

Del Potro bat E. Roger-Vasselin 6/7 7/6 6/4 6/4
Cilic bat Ferrero 7/6 6/2 6/3
K. Anderson bat Zeballos 6/3 3/6 6/3 6/0
Berdych bat Llodra 6/2 6/3 6/3
Ferrer bat Paire 6/3 6/3 6/2
Youzhny bat Haase 6/3 7/6 6/4
Granollers bat Jaziri 7/6 3/6 6/1 3/6 7/5
Mathieu bat Isner 6/7 6/4 6/4 3/6 18/16

Haas bar Stakhovsky 6/2 6/3 6/2
Gasquet bat Dimitrov 5/7 7/5 6/2 6/3
Giraldo bat Tomic 6/4 6/1 6/3
Murray bat Nieminen 1/6 6/4 6/1 6/2

Tipsarevic bat Chardy 7/6 6/1 7/5
Benneteau bat Tursunov 6/4 6/4 6/4
L. Mayer bat Kohlschreiber 7/6 7/6 7/5
Almagro bat Baghdatis 6/4 6/3 7/5

Monaco bat Rosol 7/6 6/0 7/6
Raonic bat Levine 6/4 7/5 6/2
Schwank bat F. Mayer 2/6 6/3 6/4 7/6
Nadal bat Istomin 6/2 6/2 6/0

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troisième tour

Issu des qualifications, Nicolas Devilder a réussi un beau parcours, mais il a tiré le gros lot avec Djoko le n°1 mondial en seizièmes de finale. Il s'est fait manger tout cru : 6/1 6/2 6/2.



   


Nicolas Mahut joue crânement sa chance face à la montagne Federer. Le Français joue son jeu naturel de service-volée, et ça paye, puisqu'il crée une surprise en remportant une manche, la deuxième : 6/3 4/6 6/2 7/5.





   


Gilles Simon n'arrive décidément pas à briller à Roland. Une statistique assez curieuse relevée par les commentateurs de France 2 : le Niçois a remporté sept matches sur sept contre des Américains, comme ce fut le cas encore cette année lors de ses deux premiers tous (Harrison puis Baker) mais il bute dès qu'il joue un joueur étranger d'une autre nationalité (il compte des victoires sur ses compatriotes). Quant à Wawrinka, il a beaucoup de réussite face aux joueurs français. Vainqueur de Monfils à l'US Open 2010, de Tsonga ici-même l'an passé, il sort là encore vainqueur de cette rencontre face à Simon : 6/4 6/7 6/7 6/4 6/2. Et il rencontrera justement Jo au prochain tour pour une revanche.





    




Gasquet vient de livrer face à l'ancien n°2 mondial Tommy Haas un de ses matchs les plus aboutis de sa carrière. Certes Haas n'est plus ce qu'il était, mais la prestation du Français a de quoi faire peur à son prochain adversaire (Murray). Armé d'un revers d'une précision redoutable, et après un début hésitant, il a marché sur l'eau pendant une heure, le temps d'anéantir les derniers espoirs de l'Allemand en alignant quatorze jeux consécutifs : 6/7 6/3 6/0 6/0.



   






Paul-Henri Mathieu a bien failli nous refaire un nouvel acte héroïque face à Marcel Granollers. Il a remonté deux sets de retard, mais cuit par ce quinzième set en une semaine, l'Alsacien était trop juste et câla dans le dernier set : 6/4 6/4 1/6 4/6 6/1. Mais il est désormais acquis pour tout le monde que Paulo est de retour sur le circuit, et sans doute plus fort qu'avant !




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huitièmes


Novak Djokovic passe tout près de la sortie, lui qui rêve d'un Grand Chelem à cheval sur deux saisons. L'Italien Andreas Seppi le malmène pendant deux sets, mais pour lui le plus dur restait à faire. Nole redevient le superman des courts, retrouvant l'agressivité qui lui a permis de devenir le n°1 mondial : 4/6 6/7 6/3 7/5 6/3.

   






Le public parisien a bien cru que l'histoire allait se répéter entre Jo Tsonga et Stan Wawrinka. Comme un an auparavant - c'était au troisième tour - le Suisse a remonté un handicap de deux manches, mais cette fois, dans une partie interrompue le dimanche par la nuit et conclue le lundi, Jo a terminé avec la danse des pouces. Il menait 4/2 dans la dernière manche avant la coupure, puis de retour sur le Central, Wawrinka a débreaké immédiatement, ce qui était de fort mauvais augure. Mais dans un sursaut d'orgueil, le Manceau est allé cherché sa victoire, devenant du même coup le premier joueur français à avoir atteint les quarts dans toutes les levées du Grand Chelem : 6/4 7/6 3/6 3/6 6/4.

   

   




Roger Federer s'est fait peur et a inquiété ses supporters quand sur le Lenglen il a concédé la première manche dans un début de rencontre totalement dominé par le lucky-looser David Goffin, repêché suite au forfait de Gaël Monfils. L'ancien n°1 mondial a heureusement réussi à hausser son niveau de jeu pour progresssivement étouffer les velléités du Belge : 5/7 7/5 6/2 6/4.



   




Le bras de fer annoncé entre Del Potro et Berdych a tenu ses promesses. Et c'est l'Argentin qui a tenu bon jusqu'au bout alors que le match avait été interrompu par la nuit : 7/6 1/6 6/3 7/5.



    




Richard Gasquet se montre magistral pendant près de deux sets face à Andy Murray. Et puis l'Ecossais, roublard, joue encore de son "body language" comme il l'avait fait déjà avec Nieminen : il se tient le bas du dos avec la main gauche après chacune des quelques rares fautes qu'il commet alors, insinuant que s'il manque un coup c'est à cause d'un dos mal en point. Pas très sport, tout ça ! Le public du court Philippe-Chatrier - qui n'a pas oublié ses comédies des matchs précédents - l'avait conspué à son entrée sur le court, et Murray, écoeurant Gasquet dans les deux derniers sets, mais tellement redoutable en défense; a bien mérité quelques sifflets à sa sortie, car le génie n'excuse pas la triche : 1/6 6/4 6/1 6/2.



   




Rafael Nadal n'a sans doute jamais été aussi impressionnant. Juan Monaco n'a pourtant pas démérité, mais le score ressemble à un cauchemar pour l'Argentin, baladé par le tenant du titre : 6/2 6/0 6/0.



   
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quarts


Tsonga a joué son va-tout et a sérieusement menacé le n°1 mondial Djokovic. Le Français hésitant dans le premier set a ensuite su joué de sa puissance en coup droit pour faire vaciller le Serbe. Il s'est procuré quatre balles de match dans la quatrième manche, mais Djoko n'a pas craqué : 6/1 5/7 5/7 7/6 6/1.



   

   




Roger Federer nous a tout fait dans son quart contre l'Argentin Juan Martin Del Potro ! On le savait en délicatesse avec son jeu depuis le début de la quinzaine, mais là c'était le pompon ! Méconnaissable, commettant un nombre énorme de fautes directes - 29 dans les deux premiers sets - en coup droit comme en revers; en retard dans ses placements, il a ainsi laissé Del Potro remporter deux sets. Puis le Suisse s'est réveillé, a retrouvé de son génie pour préparer une formidable remontée au score, ne commettant que 14 fautes directes sur les trois manches suivantes, et triompher en patron : 3/6 6/7 6/2 6/0 6/3.



    




Andy Murray n'a jamais battu David Ferrer sur terre battue, et l'ascendant pris par l'Espagnol sur ce terrain de jeu se confirme. Ferrer pour la première fois atteint le dernier carré du tournoi le plus important à ses yeux : 6/4 6/7 6/3 6/2.






Nicolas Almagro a prouvé qu'il faisait partie des meilleurs joueurs du moment. Il a donné du fil à retordre à Rafa qui a subi les échanges pendant la première manche. Puis l'ogre est sorti de sa réserve et a dévoré son compatriote : 7/6 6/2 6/3.




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demis


Entre Djokovic etFederer, on osait espérer un nouveau chef-d'oeuvre, semblable à ce que les deux champions nous avaient offert l'année passée. Et la rencontre en prenant le chemin, car il fallut peu de temps au Suisse pour trouver les bons réglages, et il a très vite pris le Serbe à la gorge, en réussissant des coups somptueux. Mais le n°1 mondial a vite réagi pour débreaker et a ensuite pris le dessus en toute fin de set. Mais Roger a attaqué le set suivant tambour battant, et a breaké  à plusieurs reprises, mais là encore c'était pour laisser son adversaire revenir. Il avait même compté deux breaks d'avance. Djoko a su défendre comme un mort de faim pour porter l'estocade. Dès lors, mené deux manches à rien, Federer s'est désuni pour ne plus revenir: 7/5 6/4 6/3.



        




Rafa a de quoi fair peur, quand on voit la fessée qu'il a infligée à un client tel que David Ferrer : 6/2 6/2 6/1. Djoko est prévenu !




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finale
arbitrée par Damien Dumusois

Djokovic vient chercher un Grand Chelem à cheval sur deux saisons, comme l'avait tenté avant lui Federer à deux reprises (2006 et 2007), ainsi que Sampras ici-même en 1994, et Nadal à Melbourne en 2011. Mais seul Rod Laver a réussi la passe de quatre, et c'était il y a bien longtemps (1969).



Nadal a pris un départ canon, prenant le Serbe à la gorge. Avec autorité il empoche les deux premières manches. Puis Nole refait surface. Il arrache la troisième manche, la première que le Majorquin concède dans cette édition 2012, et breake d'entrée dans la quatrième. Mais cette dynamique positive du n°1 est stoppée brutalement par ... la pluie, et la fin du match est reportée au lendemain lundi - une première depuis 1973. Nadal n'en demandait pas tant, et à son retour, il crucifie Djokovic qui lâche le match sur une double faute. Lui aussi s'est donc cassé les dents sur la dernière marche de ce Grand Chelem tellement inaccessible.

   





Quant à Rafa, il finit de convaincre ceux qui en doutaient qu'il est bien le meilleur joueur du monde sur terre battue, avec cette septième couronne à Roland, record absolu. : 6/4 6/3 2/6 7/5. Devant la portée de l'événement, on oublierait presque qu'il s'agit également du 50ème titre dans la carrière de l'Espagnol.


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Maria Sharapova parvient à remporter le seul grand tournoi qui manquait à son palmarès. Quatre ans après, la jolie Russe redevient la numéro 1 mondiale.




Kimmer Coppejeans remporte l'épreuve chez les garçons. Il est le premier joueur belge à s'imposer dans cette catégorie depuis 1947 !








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