Roland-Garros

- du 26 mai au 8 juin 1997 -

tournée préparatoire
Barcelone	Monte Carlo Super 9	Hambourg Super 9	Rome Super 9

Absents : Becker, Agassi

Météo : temps ensoleillé pendant les deux semaines du tournoi,  mais un peu de vent à mi-parcours, et même de la pluie pendant les huitièmes et les quarts.


Le tableau du simple messieurs


premier tour        second tour        troisième tour        huitièmes de finale

quarts de finale        demi-finales        finale

autres résultats

premier tour

Bonne entrée en matière pour Pete Sampras, très démonstratif contre un spécialiste de la terre battue, Fabrice Santoro : 6/3 7/5 6/1.

 


Le Suédois Magnus Gustafsson sort Ivanisevic, n°4 mondial, qui a décidément bien du mal sur la terre battue : 4/6 6/3 7/6 6/3. Le Croate joue tout le match sur sa ligne de fond de court, alors que les occasions de venir conclure au filet existaient réellement face à ce Suédois.




Jim Courier, ancien vainqueur, est éliminé d'entrée, battu par Magnus Larsson : 6/1 6/2 4/6 1/6 6/4. Jamais jusqu'alors il n'avait quitté le tournoi avant les huitièmes.

deuxième tour

Carlos Moya, un des favoris, déçoit ses supporters en se faisant sortir par un de ses compatriotes, le qualifié Albert Portas : 6/4 4/6 7/5 6/3. Le n°9 mondial s'est montré bien nerveux dans son match. 




Thomas Muster, en forme moyenne cette année, n'a pas trop à s'employer pour venir à bout de l'Américain Tarango : 7/5 1/6 6/2 6/1. Mais le match s'est mal terminé. L'Autrichien, qui n'avait pas le coeur à rire, est furieux que Tarango se soit permis quelques facéties pour caricaturer l'ancien vainqueur du tournoi : imitation de son cri au moment de frapper, par exemple, ce qui a d'ailleurs conduit l'arbitre à rejouer un point, ou encore service à la cuillère en guise de provocation.

troisième tour

Magnus Norman s'offre un beau trophée de chasse le jour de ses 21 ans : le numéro 1 mondial Pete Sampras, il est vrai affaibli par des crampes intestinales. Dommage, car l'Américain était vraiment bien parti cette année pour briller à Paris.  Jamais on ne l'avait vu aussi souverain que dans ses deux premiers tours. Il semblait encore plus fort que l'an passé, où il avait atteint son meilleur résultat avec une demi-finale.

 




Kafelnikov a mené deux sets à rien contre Pioline, avant de se faire rejoindre au score, puis le Français a eu une sérieuse chance dans la manche décisive en étant le premier à breaker. Mais le Russe est revenu pour s'imposer. Ce n'est pas la première fois hélas que le Français se laisse surprendre alors qu'il tenait le bon bout : 7/5 6/4 6/7 1/6 6/4.
 
 

 


Un étonnant Brésilien crée la surprise en terrassant une des terreurs du circuit sur terre battue, Thomas Muster. Gustavo Kuerten se fait un nom en ce vendredi 30 mai 1997. L'Autrichien a pourtant mené 3-0 dans la manche décisive, puis Kuerten s'est surpassé pour créer une grosse surprise, grâce à un étonnant service : 6/7 6/1 6/3 3/6 6/4.




Duel d'attaquants entre le Néerlandais Krajicek et l'Australien Rafter. C'est ce dernier qui prendra le meilleur : 6/3 4/6 6/4 6/2.






Beau parcours du Français Stéphane Simian, qui a passé deux tours, mais face à Michael Chang, il a été forcé de renoncer à défendre ses chances : 6/1 5/2 ... abandon. 




Il n'y a plus de Français dans le simple messieurs. C'est seulement la cinquième fois sous l'ère open que pareille déconvenue touche le camp tricolore, après les éditions 1969, 1978, 1993 et 1995.

huitièmes

Les surprises continuent avec le Belge Filip Dewulf, un qualifié. Il se paie la peau de l'Espagnol Alex Corretja, tête de série n°8 : 5/7 6/1 6/4 7/5.






Le Brésilien Kuerten continue de faire des dégâts sur sa route. L'Ukrainien Medvedev est sa nouvelle victime : 5/7 6/1 6/2 1/6 7/5. Guga, c'est son surnom, devra s'y prendre en deux temps, le match étant interrompu par la nuit à 2 partout dans la dernière manche.




Flamboyant Hicham Arazi qui donne ses lettres de noblesse au tennis marocain. Son match contre Rios a été interrompu par la pluie alors que le Chilien, dans la troisième manche, semblait sortir la tête ... de l'eau, coupure dont Arazi a su parfaitement profiter pour retrouver le jeu qui gênait Rios. Il s'impose face à la tête de série n°7 : 6/2 6/1 5/7 7/6, et devient le premier joueur du Maroc à se hisser en quarts de finale d'un tournoi majeur.






Bruguera réalise un match convaincant pour écarter de sa route Michael Chang : 3/6 6/4 6/3 6/4. Il n'y aura donc aucun Américain en quarts, une première depuis 1969.




Avant d'aborder les quarts de finale, il ne reste plus que deux têtes de série : Kafelnikov, tombeur en huitièmes de Philippoussis, et Bruguera. C'est un record à ce stade d'un tournoi du Grand Chelem.

quarts

Filip Dewulf élimine le bourreau de Sampras et Rosset, Magnus Norman : 6/2 6/7 6/4 6/3. En s'imposant, le Belge devient le premier joueur passé par les tours de qualification à se hisser dans le dernier carré à Roland-Garros. McEnroe en avait fait autant à Wimbledon en 1977, ainsi que Bob Giltinon à l'Open d'Australie de décembre 1977. Si d'autre part Dewulf, 122ème, n'est pas le plus mal classé à se frayer une place jusqu'en demi-finales, puisque Connors a réussi cette prouesse en 1991 à l'US Open, alors qu'il était classé 174ème par l'ordinateur, et Henri Leconte était même 200ème à Roland-Garros 1992, il faut insister qur le fait que ces deux champions avaient tout de même une expérience du métier que le Belge n'avait pas cette année.

   


Troisième victoire consécutive en cinq sets pour Kuerten. Cette fois, contre le tenant du titre, rien que ça ! Kafelnikov s'incline alors qu'il menait 2 sets à 1 : 6/2 5/7 2/6 6/0 6/4. Kuerten continue de déjouer les pronostics, et son service fait vraiment très mal.




Patrick Rafter a assuré le spectacle au filet. L'Espagnol Galo Blanco doit rentrer à la maison, mais après un très beau tournoi : 6/3 7/6 6/3 pour l'Australien.

   


Le Marocain Arazi lui aussi peut sortir avec les honneurs. Le nouveau roi des amorties est physiquement éprouvé. Sous un soleil de plomb, le tombeur de Rios chute face à un Sergi Bruguera des grands jours : 4/6 6/3 6/2 6/2.

 

demis

La première demi-finale oppose le 66ème et le 122ème mondial : Kuerten cette fois est favori et s'impose face à Filip Dewulf : 6/1 3/6 6/1 7/6. Le Brésilen tient sa finale.  




L'autre demi-finale est un peu plus "logique" entre Rafter et Bruguera, même si on n'attendait pas forcément l'Australien à pareille fête. Ce sera un match magnifique entre deux joueurs aux styles opposés. Mais après une terrible empoignade, l'Espagnol, qui a retrouvé cette année de très bonnes sensations, prouve qu'il sera dur à battre. N'est-ce pas Rafter ? 6/7 6/1 7/5 7/6.

finale
arbitrée par Jacques Dorfmann

Guga n'est pas favori dans cette finale. Et pourtant, Bruguera ne va pas voir le jour. Il va prendre une terrible gifle, le Brésilien s'imposant en trois sets secs : 6/3 6/4 6/2.

 



 




Après Marcel Bernard en 1946 et Mats Wilander en 1982, Gustavo Kuerten est le troisième non tête de série à remporter Roland-Garros. 68ème mondial avant le tournoi, il est aussi le vainqueur le plus mal classé dans la hiérarchie ATP.




Prix citron : Marcelo Rios
Prix orange : Martina Hingis
Prix bourgeon : Anne-Gaëlle Sidot

Surprise également chez les filles, où c'est la Croate Iva Majoli qui s'impose, battant en finale la favorite Martina Hingis.






Chez les juniors, la Belge Justine Hénin remporte le tournoi féminin.