Henrik SUNDSTROM

Suède - droitier

Né le 29 février1964 à Lund



Sundström, c'est le joueur d'une année, 1984, qu'il a marqué de son empreinte tant il a impressionné pendant la saison sur terre battue. Avant 1984, il n'était pas vraiment là, et après 1984, on n'a quasiment plus entendu parler de lui !


Palmarès :
5 titres
1 victoire en coupe Davis


Son meilleur classement :
n°6 mondial le 8 octobre 1984


Style de jeu :

Comme son aîné Borg, et fifèle à cette tenace tradition de l'école suédoise, Sundström est un lifteur dont la balle très lourde gêne considérablement l'adversaire.



Carrière :


Après la retraite de Borg, une génération de joueurs suédois ont germé sur ses cendres, et c'est en 1984 plus que n'importe quand que cette nation a fourni au tennis des éléments ce qui se faisait de plus prometteur : Wilander, bien entendu, déjà titré en Grand Chelem, puis Edberg, Nyström, Järryd et donc Sundström.

D'ailleurs cette année 1984 a vu fort logiquement la Suède remporter la coupe Davis face aux Etats-Unis, qui furent laminés par 4 points à 1. Sundström remplit sa part du contrat en dominant
en trois manches John McEnroe - battu seulement pour la troisième fois de l'année - puis Arias dans un match - le quatrième - qui comptait déjà pour du beurre. Sundström a disputé six matchs en simple dans l'édition 1984 de la coupe Davis et les a tous gagnés, avec à son tableau de chasse Lendl pour la Tchécoslovaquie.

Certes, le jeune prodige a remporté le tournoi de Nice en 1983, mais c'était objectivement un challenge largement à sa portée. Il a battu pour d
écrocher ce premier trophée deux joueurs célèbres mais en toute fin de carrière : Nastase (36 ans) et Orantes (34 ans). Pas mal donc mais rien à voir avec ce qui'l réalisera l'année suivante.

1984 est marquée par un triomphe à Monte Carlo où Sundström surclasse Wilander 6/3 7/5 6/2. Ce titre monégasque faisait suite à un autre, plus modeste, obtenu à Bari, et fut suivi de la perte de son titre à Nice en finale. S'ensuivra encore une finale à Hambourg où il s'incline de peu contre Juan Aguilera : 6/4 2/6 2/6 6/4 6/4 mais après avoir de nouveau terrassé Wilander. Quand on cherche un favori pour Roland Garros, son nom est désormais sur toutes les lèvres. A Rome, juste avant le grand
rendez-vous de la Porte d'Auteuil; il donne toutefois des signes d'inquiétude avec une défaite dès le deuxième tour contre un modeste Uruguayen du nom de Diego Perez. En fait, le modeste Perez battra ensuite des joueurs aussi réputés que Yannick Noah pour ne chuter qu'en demi-finale, ce qui relativisa a posteriori la contre-performance du Suédois.

A Paris, Henrik réalise un parcours à la hauteur de ce qu'on attend de lui, dominant successivement Fillol, Nyström, Gildemeister et Cancellotti, avant de se mesurer au n°3 mondial Jimmy Connors. Mais c'est bien Sundström le favori de ce quart de finale, surtout que Jimbo n'est plus dans la fleur de l'âge. Le Suédois a une bonne carte à jouer, mais il la joue mal ! Connors l'épingle en trois petits sets.

Souffrant de douleurs dorsales, Henrik ne joua qu'une vingtaine de matchs entre 1987 et 1989, année de son retrait complet de la compétition.



Ses 5 titres :

Nice 1983 Bari 1984 Monte Carlo 1984 Bastad 1984 Athènes 1986