Andy RODDICK

Etats-Unis - droitier

Né le 30 août 1982 à Omaha (Nebraska).



Roddick a été considéré du temps de sa splendeur comme l'un des meilleurs, sinon le tout meilleur serveur de tous les temps, battant de multiples records dans ce secteur du jeu.


Palmarès :
32 titres, dont 1 US Open


Son meilleur classement :
n°1 mondial le 3 novembre 2003


Personnalité et popularité :

S'il applaudit volontiers un point gagnant de l'adversaire, il n'en demeure pas moins que Andy est un contestataire né ! Par ailleurs, la mauvaise foi a pu caractériser Andy Roddick. N'a-t-il pas manipulé un arbitre en demandant la vidéo alors qu'il n'avait plus de challenges ? L'arbitre négligea cet aspect comptable, et ayant pris connaissance de l'avis du "hawk-eye" qui donnait raison à l'Américain, il ne se sentait plus le droit de désavouer la vidéo. Cet incident eut lieu à Bercy en 2008 face à Jo Tsonga.

Andy a eu un comportement héroïque en 2004. Par son sang froid, il a su gérer une situation périlleuse dans l'hôtel qui hébergeait les participants au tournoi de Rome quand l'établissement se trouva pris dans les flammes. Alerté tôt le matin par la fumée, l'Américain a réuni sur son balcon du sixième étage tous les clients de son étage menacés par l'incendie. Il a également sauvé la vie d'un autre joueur, Sjeng Schalken, en le rattrapant dans sa chute d'un étage supérieur !


Style de jeu :


Vu que Roddick mise la quasi-totalité de son jeu sur sa première balle, tout le reste en dépend, et il n'est pas rare de voir l'Américain se retrouver désarmé quand son service le trahit. D'autant que le secteur de la relance n'est pas son préféré, loin s'en faut. Il lui faut d'ailleurs souvent en passer par le tie break pour conclure un set  Mais à défaut d'un service performant, il ne faut pas négliger la qualité de sa volée, ni celle de ses passings, qui peuvent lui permettre de se tirer d'affaires dans des situations compliquées.


Carrière (2000-2012)


Son premier coup d'éclat est à Roland Garros lors de sa première participation en 2001 : il bat son compatriote Michael Chang en lui plantant 37 aces sur la durée des cinq sets, ce qui constitue le record sur un match aux Internationaux de France.

Son titre à Houston en 2002 le propulse parmi les nouvelles stars en devenir du tennis américain. Il bat Blake , puis Coria en demis, et Sampras en finale de ce tournoi sur terre battue. C'est d'ailleurs face au même Sampras, le futur vainqueur du tournoi, qu'il s'inclinera en quarts à l'US Open la même année.

Il atteint pour la première fois les demi-finales d'un Grand Chelem à Melbourne en 2003. Son quart face au Marocain Younès El Aynaoui fut mémorable : un cinquième set conclu 21/19, qui devint le set le plus long jamais disputé en simple en Grand Chelem : 2h23. Il sera - nettement - battu par Isner et Mahut en 2010 à Wimbledon. Après un French Open raté, il atteint les demi-finales à Wimbledon, ne tombant là encore que face au futur lauréat Federer. La saison américaine qui s'ensuit est exceptionnelle : Roddick remporte Indianapolis et les trois plus grosses échéances de la fin de l'été : les deux Masters Series Toronto et Cincinnati, et en apothéose l'US Open. A New York, il sauve une balle de match face à Nalbandian en demi-finale avant de vaincre Ferrero en finale. Il termine ainsi l'année à la tête du classement ATP.

Mais Roddick va perdre rapidement cette place au profit de Federer, suite à sa défaite contre Safin à l'Open d'Australie en janvier 2004. Une nouvelle fois décevant à Roland Garros, le canonnier du Nebraska, "l'homme qui sert plus vite que son ombre", atteint la finale de Wimbledon. Et il subit là la loi de celui qu'on considère désormais comme sa bête noire : Roger Federer.
Dans la demi-finale de coupe Davis qui oppose les USA à la Biélorussie, Roddick sert face à Voltchkov le service le plus rapide de tous les temps : 249,4 km/h. En décembre, son pays dispute la finale à Séville, où Roddick perd ses deux simples, dont celui contre un certain Rafael Nadal.

En 2005, Andy se hisse une nouvelle fois en finale de Wimbledon. Mais là encore, il trouve sur sa route Roger Federer, intraitable. Son US Open est catastrophique  puisqu'il est défait au premier tour par le Luxembourgois Gilles Müller. Désormais, avec l'emergence de Nadal au plus haut niveau, Roddick passe au second plan. Il n'est plus que le "troisième homme".

En 2006, Roddick achète les services de Jimmy Connors. Mais les bons résultats ne sont pas au rendez-vous, malgré une finale à l'US Open.

2007 : Roddick contribue au succès de son pays en coupe Davis, après lequel les Etats-Unis couraient depuis 15 ans.En 2007, Roddick perd contre Richard Gasquet à Wimbledon au stade des quarts de finale. Il menait dans ce match par deux manches et un break. Sa saison sera décevante, mais il est qualifié pour le Masters, où il est exécuté en demi-finale par un Ferrer des grands jours. L'année se termine sur une bonne note, car Roddick participe à la victoire des Etats-Unis en finale de la coupe Davis contre la Russie.

Sa saison 2008 est marquée par une victoire à Miami sur Federer : elles sont rares, c'est seulement la deuxième de sa carrière. Mais cette année-là, Andy alterne le bon et le nettement moins bon, puisqu'il sombre dès le deuxième tour à Wimbledon, victime du Serbe Tipsarevic.

En 2009, il se hisse en finale de Wimbledon pour la troisième fois. Federer le bat au terme d'un match épique, âpre, au suspense qui ne s'achève que dans le 30ème jeu du cinquième set, quand Roddick finit enfin par perdre sa première mise en jeu : 5/7 7/6 7/6 3/6 16/14. Roddick détient le record de finales jouées dans l'ère open parmi les joueurs n'ayant jamais été titré, et son bourreau du dimanche a toujours été le même Roger Federer.

En 2010, Roddick peine dans les Grands Chelems, mais regagne en Masters 1000, à Miami. Il n'avait plus goûté à cela depuis Cincinnati 2006.

En 2011, Roddick va certes sortir du top 10 dont il était un pensionnaire fidèle depuis 2003, mais en remportant le tournoi de Memphis, il aligne sa onzième saison consécutive avec au moins un titre en poche.

Il en remportera deux autres en 2012, sa dernière saison sur le circuit, sa carrière s'achevant sur le sol de son plus grand exploit : à Flushing Meadows, où il réussit une belle tournée d'adieu, ne perdant qu'en huitièmes face à Del Potro.


Son entraîneur :
Tarik Benhabilès (-2003)
Brad Gilbert (2003-2004)
Jimmy Connors (2006)
Larry Stefanki (2008-2012)



Ses 32 titres :

1 Grand Chelem 0 Masters 5 Masters 1000 7 ATP 500 19 ATP 250

Atlanta 2001 Houston 2001 Washington 2001 Memphis 2002 Houston 2002

Sankt Pölten 2003 Queen's 2003 Indianapolis 2003 Montréal 2003 Cincinnati 2003

US Open 2003 San Jose 2004 Miami 2004 Queen's 2004 Indianapolis 2004

San Jose 2005 Houston 2005 Queen's 2005 Washington 2005 Lyon 2005

Cincinnati 2006 Queen's 2007 Washington 2007 San Jose 2008 Dubaï 2008

Pékin 2008 Memphis 2009 Brisbane 2010 Miami 2010 Memphis 2011

Eastbourne 2012 Atlanta 2012


Sa compagne :
Mandy Moore (2002-2004)
Brooklyn Decker, le mannequin qu'il épouse en 2009.