Cédric PIOLINE

France - droitier

Né le 15 juin 1969 à Neuilly-sur-Seine.



Le joueur le plus complet que le tennis français ait connu depuis la période des Mousquetaires. Mais Pioline a pourtant laissé l'image d'un "looser" parce qu'il a trop souvent manqué des matchs phares de sa carrière.


Palmarès :

5 titres
2 victoires en coupe Davis


Son meilleur classement :
n°5 mondial le 8 mai 2000


Personnalité et popularité

Pioline a connu deux périodes : le Pioline introverti des premières années ne montrait rien sur un court, et à partir de 1996 il communiqua beaucoup plus, pas au point de devenir un showman certes, mais quels progrès par rapport aux débuts ! Le public mit du temps à adopter un joueur qui pourtant tenait le haut du pavé avec un classement qui le mettait en tête de tous les joueurs français quasiment sans discontinuer entre le 22 juillet 1996 et le 15 janvier 2001


Style de jeu

Le tennis de Cédric Pioline est porté vers l'offensive. C'est la raison pour laquelle il affectionnait les surfaces rapides. Mais armé de son revers à une main d'une élégance rare, il trouvait également son aise sur terre battue, comme le prouvent ses excellents résultats à Monte Carlo (3 finales).



Carrière :

Passé professionnel en 1988, Pioline aura attendu sa dizième finale pour enfin en gagner une. Il est d'ailleurs le premier joueur, et le seul encore à ce jour, à avoir intégré le top 10 (ce fut en 1993) sans avoir remporté le moindre titre. Il dispute cette année-là la finale de l'US Open, vaincu par Sampras. Il détient un autre record, moins glorieux encore celui-ci : le nombre de défaites concédées (6) après avoir remporté les deux premières manches; Ce record est partagé avec quatre autres joueurs : Cassio Motta, Tommy Haas, Paul-Henri Mathieu et Jürgen Melzer.

En 1996, Cédric remporte enfin son premier trophée, à Copenhague. A Roland Garros, il atteint les quarts de finale. Mais il montre un autre visage que celui qu'olui connaissait : il sort de sa coquille : il communique, exulte, partage ses émotions sur le court avec les spectateurs. Il parvient de cette manière à améliorer son image auprès de ce public difficile, et quand les résultats sont là, c'est évidemment plus facile ! Mais de l'autre côté de la Seine, à Bercy à l'automne, il communique toujours, mais d'une autre manière : il adresse un bras d'honneur à ce public chahuteur après sa défaite face à Kafelnikov ! L'accumulation des occasions manquées fait du n°1 tricolore un "looser" qui agace évidemment un public français assoiffé de bons résultats pour ses représentants. En 1996, Pioline participe au sacre de la France en coupe Davis, avec en point d'orgue la victoire sur la Suède à Malmoë.

En 1997, Pioline réalise une saison mi-figue, mi-raisin, mais il décroche un deuxième titre encourageant à Prague. Le titre obtenu l'année précédente lui a donc permis de vaincre le signe indien : Cédric sait gagner des titres. A Wimbledon, il se propulse jusqu'en finale. Il est le seul joueur français de l'ère open à avoir disputé deux finales de Grand Chelem. Sampras l'attend une nouvelle fois au bout de sa course pour le crucifier. Cédric avait éliminé des hommes comme Rusedski, client redoutable sur herbe, et Stich, lauréat de l'édition 1991.

En 1998, Pioline réussit sa meilleure prestation à Roland Garros, après de très belles victoires sur Krajicek, Safin et Arazi. Il termine sa route face à Alex Corretja. Cédric a donc participé aux demi-finales des trois tournois les plus importants du circuit : Flushing Meadows, Wimbledon et Roland-Garros, et sur trois surfaces différentes, ce que Lacoste, Cochet et Borotra n'avaient pas pu faire, le dur n'éxistant pas encore dans les tournois majeurs.

En 1999, il dispute les quarts de finale des Internationaux de Grande-Bretagne pour la quatrième fois de sa carrière, et les demi-finales de l'US Open pour la deuxième fois. Alors qu'avant Wimbledon il n'avait plus gagné un match en Grand Chelem depuis sa victoire sur Arazi à Roland Garros 1998 : quatre défaites consécutives au premier tour.

En 2000, Pioline remporte son dernier titre, le plus prestigieux, à Monte Carlo.

En 2001, Pioline est crédité d'un dernier fait d'arme : 544ème à l'ATP en double, il est pourtant aligné par le sélectionneur Guy Forget pour jouer le double en finale de la coupe Davis à Melbourne, sur le gazon spécialement aménagé par les Australiens pour l'occasion. La paire qu'il forme avec Santoro s'impose et l'équipe de France décroche le saladier.


Son entraîneur :
Pierre Cherret


Ses 5 titres :

0 Grand Chelem 0 Masters 1 Masters Series 1 ATP 5003 ATP 250

1997
Copenhague 1996 Prague 1997 Nottingham 1999 Rotterdam 2000 Monte Carlo 2000