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Lew HOAD
Australie - droitier
Né le 23 novembre 1934 à Glebe (Nouvelle-Galles du Sud).
Décédé le 3 juillet 1994 d'une crise cardiaque.
Pancho Gonzales décrivait le jeu de Lew Hoad comme le meilleur de tous les temps.
Palmarès :
2 Wimbledon, 1 Australian et 1 Roland Garros
3 victoires en coupe Davis
Son meilleur classement :
Considéré comme l'incontestable n°1 en 1956, mais
aucun classement officiel n'existait à cette époque.
Chronologie de ses titres en Grand Chelem :
- Australie 1956
- Roland Garros 1956
- Wimbledon 1956
- Wimbledon 1957
Son style de jeu :
Lew avait adopté un jeu tout en puissance, seule
clé pour pouvoir battre son grand ami d'enfance Ken Rosewall.
Tout opposait "the twins", comme on les appelait pourtant. Lew
avait un jeu d'attaquant alors que Rosewall jouait plus dans la finesse.
Carrière :
A 19 ans, Lewis Alan Hoad forme avec Ken Rosewall la meilleure
équipe de double de la planète. Ses résultats en
simple sont moins brillants, mais il progresse vite. Il décroche
sa première sélection en coupe Davis face aux Etats-Unis.
Il l'honore au-delà de tout, en remportant ses deux simples, et
notamment son deuxième match contre Tony Trabert qui
relançait l'Australie qui allait ensuite s'imposer 3 points
à 2. Cette victoire héroïque contre Trabert
reste comme une des émotions les plus fortes de sa
carrière. Lew s'est imposé au terme d'un match
épique : 13/11 6/3 3/6 2/6 7/5.
Vidéos des meilleurs moments de la coupe Davis 1953 : vidéo 1vidéo 2vidéo 3vidéo 4vidéo 5vidéo 6
1954 est une mauvaise année. On prête à Lewis
une relation avec une certaine Jennifer Staley, qui aurait nui à
son concentration et terni sa motivation sur les courts. De plus, Lewis
était épuisé par le coaching intensif de son
entraîneur Harry Hopman. Même ses résultats en
double sont nettement en régression.
Il remporte une seconde coupe Davis en 1955, ce qui a le mérite
de relancer sa carrière. Et de quelle façon !
La meilleure année de Lew est incontestablement 1956, où
il s'adjugea les trois premières levées du Grand Chelem.
L'exploit de rééditer ce que seul à ce jour Don
Budge avait réalisé, à savoir le Grand Chelem, lui
tendait les bras, mais à la surprise générale, il
perdit la finale de l'US Championships face à son compatriote
Ken Rosewall, qui passera chez les pros dès la fin de cette
année 1956. Lew Hoad remporte la coupe Davis aux côtés de Rosewall.
En 1957, Lew Hoad remporte de nouveau Wimbledon, mais il se plaint de
plus en plus souvent de douleurs dorsales. Il signe
précipitamment avec Jack Kramer pour évoluer lui aussi
sur le circuit professionnel. Lew tentera désormais de voler la
vedette au n°1 de cette époque, Pancho Gonzales. Les deux
hommes s'affrontent très souvent, 87 fois dans cette seule
année 1957. L'Australien domine les premières
confrontations, mais Pancho rééequilibre les
débats et même termine avec un ratio de 51 victoires pour
36 défaites.
En 1958, il est au sommet de son art. En témoigne sa magnifique
victoire sur Pancho Gonzales en demi-finale du French Pro. Les
statistiques ne recensèrent aucune faute directe de part et
d'autre dans le deuxième set de cette rencontre ! En finale,
opposé à son meilleur "jumeau" Ken Rosewall, Hoad
marchait sur l'eau, quand il se blessa au dos. Cette blessure
l'éloigna des courts quelques temps et jamais Hoad ne retrouva
son niveau de 1958.
A cause de problèmes récurrents au dos, qui le
gênaient déjà quand il était encore amateur,
Lewis mit un terme à sa carrière au début des
années 1970. Il pouvait se consacrer entièrement, aux
côtés de Jennifer devenue son épouse, en Espagne, près de Malaga, au
centre de tennis qui porte son nom. Atteint de leucémie,
Lew attendait la greffe d'une moelle osseuse quand il fut
terrassé par une crise cardiaque quelques mois avant son
60ème anniversaire.
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