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l'ère open du tennis
Michael CHANG
Etats-Unis - droitier
Né le 22 février 1972 à Hoboken (New Jersey).
Le filou Michael Chang
a créé la sensation en remportant les Internationaux de
France en se défaisant notamment de Lendl, finaliste de quatre
des cinq éditions précédentes, où le jeune Américain usa de
ruses et de provocations pour déstabiliser son adversaire, ce
qui n'était pas du goût de tous les observateurs.
Palmarès :
34 titres dont 1 Roland-Garros
1 victoire en coupe Davis
Classement :
n°2 mondial le 9 septembre 1996
Carrière :
Plus
jeune joueur à remporter un match à l'US Open en 1987,
à 15 ans et demi, face à Paul McNamee, Chang semblait
destiner à battre des records de précocité, et
c'est ce qu'il fit, avec pour point d'orgue le titre à Roland
Garros en 1989, l'année de ses 17 printemps. Le succès de
ce jeune Américain d'origine chinoise sonna comme un écho
au soulèvement étudiant qui à Pékin avait
été réprimé dans le sang par les
autorités chinoises quelques jours auparavant, ce que les
médias appelèrent le "Printemps de Pékin".
Mais
ce succès Porte d'Auteuil - le premier d'un
Américain depuis 34 ans - a aussi marqué les esprits de
par la manière avec laquelle Chang a construit ses victoires, et
en particulier son match contre Lendl, grand favori, où il
servit à la cuillère pour surprendre son adversaire, et
où plus tard il se positionna dans le carré de service
sur la première balle de match qu'il se procura, ce qui
déstabilisa une nouvelle fois le joueur tchèque. Chang
manoeuvra de façon similaire pendant la finale contre Edberg,
qui espérait bien cette année-là décrocher
le Grand Chelem qui finalement sera le seul qui lui échappera.
Auréolé
de ce sacre à Paris, Michael Chang supporte mal cette nouvelle
pression, sa jeunesse devenant alors un handicap. S'il est de
l'aventure lorsque les USA remportent la coupe Davis en 1990, les
saisons qui suivent sont médiocres, et c'est seulement en 1992
que
l'Américain, plus mûr, peut enfin retrouver le haut de
l'affiche. Il remporte en mars les deux tournois importants Indian
Wells et Miami, et en été il va réaliser un bel US
Open, ne perdant que contre Edberg ce qui reste le match le plus long
de l'histoire du tounroi : 5 heures et 26 minutes.
En 1993,
c'est plus calme, mais il enlève tout de même le tournoi
de Cincinnati, qu'il conservera en 1994. Il disputera d'ailleurs quatre
finales consécutives dans le tournoi de l'Ohio.
En 1995,
Chang ne gagne pas de gros tournoi, mais il atteint une nouvelle fois
la finale de Roland-Garros, qu'il perd cette fois face à Muster
qui cette année-là n'a pas de rival sur terre battue. En
fin d'année, il disputera le Masters à Francfort et ira jusqu'à la finale, vaincu alors par Becker.
En
1996, il atteint la finale de deux autres tournois du Grand Chelem :
Melbourne en janvier, où il perd contre Becker, puis New York
où il s'incline face à Sampras. Si Chang avait vaincu son
compatriote ce soir-là, il serait devenu n°1 mondial.
L'année
suivante, Sampras sorti du tounroi prématurément, les
projecteurs se tournent vers Chang qui apparaît comme le favori
légitime pour succéder à "Pistol Pete".
Hélas, Chang s'inclinera sèchement face à Patrick
Rafter en demi-finale. En remportant quelques mois
auparavant Indian Wells pour la troisième fois, le joueur
d'origine taïwanaise devient le joueur le plus titré dans
ce tournoi, et seul Federer fera aussi bien.
1998 sera le
début de la descente vers les profondeurs du classement pour
Michael Chang. Il prendra sagement sa retraite en 2003, à
l'issue de l'US Open.
Son entraîneur :
Joe Chang (son père)
Carl Chang (son frère)
Jose Higueras (1989)
Ses 34 titres :
© 2007