chron'open
Le site de
l'ère open du tennis
Flushing Meadow
Les Internationaux des Etats-Unis
US OPEN 1978
dur
Pour sa première édition sur le Decoturf de Flushing
Meadow, l'US Open revient encore à
Jimmy Connors, qui semble à
l'aise à New York, quelle que soit la nature du sol : herbe
en 1974, terre en 1976 et maintenant surface synthétique.
- du 30 août au 10 septembre 1978 -
Absents : Deblicker, Proisy
Météo : la pluie a fait des siennes, et on a alors pu
constater à quel point les courts en decoturf sèchent
lentement.
La nouvelle enceinte qui accueille les Internationaux américains
fait débat : situé loin du centre ville new-yorkais, et
très exposé aux nuisances sonores provoquées par
l'aéroport tout proche du stade, Flushing Meadows est bien loin
de faire l'unanimité auprès des joueurs.
premier tour
second tour
troisième
tour huitièmes
de finale
quarts
de finale demi-finales
finale
autres
résultats
premier tour
La défaite de la TS n°10 Sandy Mayer constitue la
première surprise de cette édition 1978. Son bourreau est
un inconnu du grand public, le Canadien Rejean Genois : 7/6 6/2.
Arthur Ashe a failli rejoindre Mayer au peloton des
exécutés, mais Ross Case s'est puni tout seul en
commettant quatre doubles fautes dans le tie break, dont une sur balle
de match : 4/6 7/6 6/1.
Tom Okker déçoit. On attendait beaucoup mieux du
Hollandais, surtout après ce qu'il avait montré à
Wimbledon, où il atteignit les demi-finales. Il est
terrassé par le Rhodésien Andrew Pattison : 7/6 4/6 6/3.
Manuel Orantes doit abandonner face à Panatta : 4/1 ab.

deuxième tour
Victor
Amaya, qui avait déjà fait trembler Borg à Wimbledon, s'en prend
maintenant à Gerulaitis. Mais le n°4 mondial sait forcer la décision : 7/5 7/5.
Victor Pecci et Roscoe Tanner ont bien du
mal à se départager : le sort du match se joue sur un tie
break, avec à la clé la victoire de Tanner : 6/3 4/6 7/6.

troisième tour
Grosse alerte pour le n°1
mondial. Borg est malmené par le Sud-Africain Bernie Mitton. Le
lift est moins efficace ici qu'il ne l'était sur le har-tru de
Forest Hills. Borg, vainqueur à Roland Garros et à
Wimbledon, peut encore espérer réussir le Grand Chelem :
4/6 6/4 6/2.
Vitas Gerulaitis frôle la défaite face au tombeur d'Okker,
Andrew Pattison, qui a servi pour le match à 5/4. Il aura fallu
la sévérité d'un juge de ligne qui a compté
une faute de pied au Rhodésien : 6/4 3/6 7/5. Et la bonne foi de
Vitas rayonne dans ces mots qu'il a eus : "Le juge de ligne avait raison. Pattison en profitait pour avancer d'un mètre dans le court".
Eddie Dibs, TS n°5, est éliminé par son compatriote Brian Teacher : 6/2 5/7 6/3.
Guillermo Vilas doit se mesurer à Stan Smith, et le match
est serré. L'Argentin en sort victorieux : 6/4 3/6 6/3.

Dick Stockton est vaincu à la régulière par Brian Gottfried : 6/3 6/1.
Adriano Panatta, le spécialiste des retournements de situation,
prouve encore que cette étiquette qu'on lui colle n'est pas
usurpée. Passé à deux points de la défaite
contre Marty Riessen, il aligne seize points, ce qui fait le compte
pour empocher le match : 3/6 6/3 7/5.
Borg bat Mitton 4/6 6/4 6/2
Solomon bat Ocleppo 6/2 6/1
Ashe bat Moor 6/3 6/4
Ramirez bat Lloyd 6/2 6/3
Gerulaitis bat Pattison 6/4 3/6 7/5
Lutz bat Clerc 6/3 6/2
Kriek bat Genois 6/2 7/6
Teacher bat Dibbs 6/2 5/7 6/3
Dowdeswell bat Sadri 6/2 3/6 6/3
McEnroe bat Fleming 6/2 6/1
Walts bat Fibak 6/4 7/5
Vilas bat Smith 6/4 3/6 6/3
Gottfried bat Stockton 6/3 6/1
Tanner bat Teltscher 7/6 6/2
A. Panatta bat Riessen 3/6 6/3 7/5
Connors bat Dupre 7/5 4/6 6/3
huitièmes
La victoire de Johan Kriek sur Brian Teacher en a surpris plus d'un : 7/6 6/3 7/6.
Guillermo Vilas le tenant du titre doit plier bagage
face à Butch Walts : 6/4 7/6 4/6 6/7 6/2 en plus de quatre
heures. La surface est décidément trop rapide pour lui.
Forest Hills lui manque déjà ...
Brian Gottfried s'offre Roscoe Tanner en lui infligeant une vraie correction : 6/2 6/4 6/1.
"Jimbo" n'est pas à la fête face à Adriano Panatta.
L'Italien est passé à deux points du match alors
qu'il était au service à 5/4 : 4/6 6/4 6/1 1/6 7/5.

Borg bat Solomon 6/2 6/2 6/0
Ramirez bat Ashe 6/4 4/6 3/6 7/6 6/2
Gerulaitis bat Lutz 4/6 6/4 6/3 6/4
Kriek bat Teacher 7/6 6/3 7/6
McEnroe bat Dowdeswell 7/6 6/3 6/3
Walts bat Vilas 6/4 7/6 4/6 6/7 6/2
Gottfried bat Tanner 6/2 6/4 6/1
Connors bat A. Panatta 4/6 6/4 6/1 1/6 7/5
quarts
Raul Ramirez n'a pas pu contrôler le
slice de Borg, dont le jeu en général est bien plus
offensif cette fois : 6/7 6/4 6/4 6/0.
John McEnroe joue magnifiquement bien et domine aisément
l'un des invités surprises de ces quarts de finale, Butch Walts : 6/1 6/2
7/6.
Connors déroule, même face à un client comme Brian
Gottfried, qui semblait résigné avant même d'en
terminer : "Je ne crois pas qu'il
existe quelque chose de plus éprouvant que de se trouver face
à Jimmy sur un court. Combattre Mohammed Ali sur un ring
peut-être, et encore, ce n'est pas sûr. On dit toujours
qu'il faut jouer son coup droit. Mais s'il est dans un bon jour, vous
passez facilement pour un fou. En fait vous êtes si
intimidé par ses retours lorsque vous êtes au service ou
à la volée que voius commettez des erreurs". Le score est de trois sets zéro : 6/2 7/6 6/1.
Borg bat Ramirez 6/7 6/4 6/4 6/0
Gerulaitis bat Kriek 6/2 6/1 6/2
McEnroe bat Walts 6/1 6/2 7/6
Connors bat Gottfried 6/2 7/6 6/1
demis
Au fil des tours, Björn
Borg a changé ses plans tactiques. Il monte à la
volée beaucoup plus souvent et ça paye. Gerulaitis si
efficace jusqu'ici n'a rien pu faire, et le slice en revers de Borg
n'est pas étranger à sa sortie de route : 6/3 6/2 7/6.
McEnroe a tout tenté
mais Connors semble intouchable cette année. Le cadet a eu de
nombreuses balles de set sur sa mise en jeu dans la troisième
manche, mais les retours de Jimbo étaient tous plus assassins
que les autres : 6/2 6/2 7/5.


finale
Victime d'une ampoule infectée au pouce droit, Borg ne peut pas
défendre ses chances. Son service notamment n'est plus aussi performant. Déjà affecté par la
disparition tragique le matin même de son ami le pilote de
Formule 1 Ronnie Peterson, il accumule les déboires dans ce
tournoi, puisque l'an passé il avait
dû abandonner au stade des huitièmes de finale.
Mais cette année encore, Connors était vraiment
très impressionnant, et le score ressemble à une
déculottée pour le Suédois : 6/4 6/2 6/2.

Quant à Connors, il n'a pas le triomphe modeste, et cela ne surprendra personne : "Je suis venu pour gagner et j'ai gagné",
clama-t-il aux 19 000 spectateurs du Stadium de Flushing Meadows. Il
tient donc une belle revanche sur Borg après sa
déconvenue de Wimbledon : "A Wimbledon mon jeu n'était pas assez agressif, alors j'ai décidé d'avancer sur chaque balle."
Chez les dames, Chris Evert
est la meilleure, victorieuse en finale de sa jeune compatriote Pam
Shriver, 16 ans à peine. Chris s'impose pour la quatrième
fois de suite à New York, record absolu dans l'ère open.
© 2007