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l'ère open du tennis
Forest Hills
Les Internationaux des Etats-Unis
US OPEN 1977
terre battue
Après sa victoire à Roland Garros entachée par l'absence de Borg et Connors, Guillermo Vilas
est récompensé pour son talent avec ce nouveau titre sur
terre battue. Voici l'Argentin tout près de la première
place mondiale.
- du 31 août au 11 septembre 1977 -
Absent : Deblicker
NB : jusqu'aux huitièmes de finale, les matchs se disputent au meilleur des trois manches.
premier tour deuxième tour troisième tour huitièmes de finale
quarts de finale demi-finales finale
autres résultats
premier tour
L'édition 1977 de Forest Hills s'annonce
comme la dernière puisque c'est le stade de Flushing Meadows qui
par la suite accueillera l'Open des Etats-Unis. Et ça commence
avec de mauvaises nouvelles
: les deux meilleurs joueurs de l'ATP sont amoindris : Connors s'en
remettra très vite, mais Borg souffre d'une gêne à
la poitrine, qui le handicape au service; et cela se ressent dès
son match d'ouverture face à Trey Waltke, même si le
n°1 mondial s'impose facilement : 6/2 6/1.
Vitas Gerulaitis surclasse Patrice Dominguez : 6/2 6/0.
Ricardo Ycaza, vainqueur chez les juniors ici même en 1976, sort la TS n°6, Raul Ramirez : 6/3 6/2.
deuxième tour
La "raquette-spaghetti" qu'utilise le 132ème
mondial Mike Fishbach fait des ravages ! Après Billy Martin au
premier tour, l'Américain se paie le scalp d'un des favoris,
Stan Smith, sur un score étonnant : 6/0 6/2. La raquette
à double cordage de Fischbach risque encore de faire parler
d'elle ...
Ken Rosewall n'est pas encore enterré. L'Australien à 43 ans domine Phil Dent : 6/1 6/3.
L'Italien Barazzutti bat un Ilie Nastase à bout de souffle : 6/4 6/4.
troisième tour
Dick Stockton domine Adriano Panatta, pourtant mieux
parti. L'Italien, le premier set en poche, avait eu trois balles de 4/2
dans sa raquette : 2/6 6/4 6/4.
Ken Rosewall est vaincu par Jose Higueras : 6/4 6/4. C'était son dernier match en Grand Chelem.
John
McEnroe, demi-finaliste à Wimbledon cet été,
confirme chez lui à New York. Il domine Dibbs : 6/2 4/6 6/4. Un
étrange incident a interrompu la rencontre : un spectateur s'est
fait tiré dans la cuisse à coup de revolver !

Borg bat Parun 6/1 6/3
Stockton bat A. Panatta 2/6 6/4 6/4
Solomon bat Fagel 2/6 6/1 6/3
Gerulaitis bat Yuill 7/5 6/1
Vilas bat Amaya 6/3 6/3
Higueras bat Rosewall 6/4 6/4
Feaver bat Fishbach 2/6 6/4 6/0
Moore bat Ycaza 6/3 6/2
Barazzutti bat Edmondson 6/1 6/0
Walts bat Franulovic 6/1 6/2
Fibak bat Crawford 6/1 6/1
Gottfried bat Kodes 6/4 6/2
Orantes bat Stewart 6/4 6/3
McEnroe bat Dibbs 6/2 4/6 6/4
Tanner bat Moor 6/3 6/1
Connors bat Guerry 6/1 6/4
huitièmes
Borg est contraint à l'abandon face à Dick Stockton, en raison d'une blessure aux pectoraux : 3/6 6/4 1/0 ab.
John McEnroe est mis sous l'éteignoir par Manuel Orantès : 6/2 6/3.
Pour
la première fois depuis quatre ans, Jimmy Connors n'est pas
tête de série n°1 à Forest Hills. Mais Jimbo
semble encore nettement au-dessus de tout le monde, et son jeu continue
de faire peur comme auparavant. N'est-ce pas Roscoe Tanner ?
sèchement battu : 6/2 6/4 6/3.
Stockton bat Borg 3/6 6/4 1/0 ab.
Solomon bat Gerulaitis 7/6 6/3
Vilas bat Higueras 6/3 6/1
Moore bat Feaver 5/7 6/4 6/2
Barazzutti bat Walts 6/2 6/0
Gottfried bat Fibak 6/7 6/3 6/4
Orantes bat McEnroe 6/2 6/3
Connors bat Tanner 6/0 6/2
quarts
Harold Solomon ne fait qu'une bouchée de Stockton : 6/4 6/4 6/2.
L'Italien Barazzutti, aux passings meurtriers, crée la surprise
de ces quarts de finale en se débarrassant de Gottfried : 6/2
6/1 6/2. L'Américain commente sa défaite : "Si Barazzutti joue comme ça, il peut battre n'importe qui". Eh bien, voilà Connors prévenu !
Mais
Connors n'est pas encore en demi-finales. Il doit d'abord marcher sur
le corps de Manuel Orantès, pas une mince affaire a priori. Mais
dans cette revanche de la finale 1975, Jimmy Connors, étincelant
sous les projecteurs de Forest Hills, règle son compte à l'Espagnol : 6/4 6/2 6/3.
Solomon bat Stockton 6/4 6/4 6/2
Vilas bat Moore 6/1 6/1 6/0
Barazzutti bat Gottfried 6/2 6/1 6/2
Connors bat Orantes 6/2 6/4 6/3
demis
Premier gros test pour Vilas,
Harold Solomon, un vrai terrien, ... comme lui. Le poulain de Ion
Tiriac est plutôt convaincant : 6/2 7/6 6/2.
Contre
Corrado
Barazzutti, Jimmy Connors n'est pas aussi rayonnant que lors de
ses deux derniers matchs, mais il est toujours aussi
culotté ! Il traverse
le court et va lui-même effacer la marque que l'Italien voulait
montrer à l'arbitre ! Il s'impose mais belle résistance
du tombeur de Gottfried : 7/5 6/3 7/5.
finale
Belle affiche entre deux joueurs qui arrivent tous deux en finale
sans avoir concédé une manche. Connors le tenant du
titre est favori, d'autant que Vilas ne l'a jamais battu.
L'entame
est manquée pour Vilas. Mais le natif de Mar del Plata recolle
à un set partout. On sait alors qu'on aura droit pour la
première fois de la quinzaine à un quatrième set.
Les occasions de tuer le match, c'est pourtant Connors qui les a
ratées, dans le troisième set. Jimbo a eu une balle de
5/1, puis deux balles de 5/2, puis trois balles de 5/3, et enfin deux
balles de set à 5/4. C'est pourtant l'Argentin qui va empocher
cette manche au tie break et ainsi virer en tête dans cette
finale.
Vilas a fait le plus difficile, car en pleine confiance
désormais, il n'a plus qu'une obsession : maintenir son
adversaire loin de la balle, et le plonger dans le doute. Il lui
infligera même un cinglant 6/0 dans la quatrième manche,
la dernière.
Dénouement inattendu donc : Guillermo
Vilas, en jouant contre nature un tennis de volleyeur, bat Jimmy
Connors, le tenant du titre, et remporte le dernier US Open
disputé à Forest Hills : 2/6 6/3 7/6 6/4. Ce titre ne
peut qu'aider
à revaloriser sa récente victoire à
Roland Garros. Car cette fois, même si Borg a dû abandonner en cours de route,
les meilleurs étaient là ! Si on y ajoute sa finale sur
le gazon de l'Open d'Australie, 1977 est une année de grand cru
dans la carrière du gaucher argentin. "Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais vraiment cru gagner ce championnat";
confiera-t-il au sortir de son triomphe. Pour l'anecdote, on notera que
Vilas poursuit une série record de 46 succès
consécutifs sur terre battue.

Vexé, l'orgueilleux Connors n'attend pas la remise des prix pour quitter le court.
Chez les dames, Chris Evert réalise un historique
triplé 1975-1976-1977. Il faut remonter à Maureen
Connolly (1953) pour retrouver trace de pareil exploit.
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