David NALBANDIAN

Argentine - droitier

Né le 1er janvier 1982 à Córdoba.



Beaucoup de monde s'accorde à reconnaître en l'Argentin le meilleur joueur de toute l'ère open à n'avoir jamais remporté un tournoi du Grand Chelem.


Palmarès :
11 titres


Son meilleur classement :
n°3 mondial  le 20 mars 2006


Style de jeu
Surnommé Picasso à cause de la fascination qu'inspire son jeu tout en toucher, David n'a quasiment pas de point faible. Il sait tout faire, mais il souffre d'un physique déficient, et c'est certainement ce qui l'a trahi alors que ses qualités techniques auraient dû lui permettre de remporter des Grands Chelems, d'autant que son jeu le rend capable de se débrouiller sur toutes les surfaces. Il n'est nullement gêné par le lift de ses adversaires, ce qui explique qu'il ait posé tant de soucis à Nadal quand il jouait à son meilleur niveau. Son revers joué à deux mains est aussi puissant que précis.


Ses origines
C'est de son grand-père qu'il a hérité ce nom Nalbandian à consonnance arménienne. Sa mère était italienne.


Personnalité et popularité
Fougueux, David peut se montrer parfois fragile. L'incident qu'il a provoqué au Queen's en 2012
parce qu'il n'était pas content de son niveau de jeu - il a involontairement blessé un juge de ligne - lui a coûté très cher : sanctions sportives (disqualification) et pénales.


Carrière :


Avant l'arrivée de Nadal au premier plan, "Nalby" était la véritable bête noire de Federer, même s'il n'a battu le Suisse qu'une seule fois en Grand Chelem. Et cela s'est concrétisé dès le début de carrière des deux joueurs, qui sont de la même génération et ont intégré le top niveau au même moment en 1998. Cette année-là, Nalbandian remporte l'US Open juniors, en battant en finale ... Federer bien sûr !

En 2002, David réalise un beau Wimbledon, ne perdant qu'en finale contre le n°1 mondial Lleyton Hewitt, après avoir bénéficié d'un tableau dégarni de têtes de série il est vrai.

En 2003, il se fait surprendre à Roland Garros par le modeste Français Coutelot. A New York, théâtre de la dernière levée du Grand Chelem, il se défait de Federer, sans penser que le futur n°1 mondial remporterait les cinq éditions suivantes ...

En 2005, alors qu'il était le remplaçant de Roddick forfait, Nalby remporte le Masters joué à Shanghai. Il bat Federer en finale alors que le Suisse menait par deux manches à rien, et restait sur une série impressionnante de 24 victoires consécutives dans les finales ATP qu'il avait disputées. On comprend la portée de l'exploit quand on sait de plus que Federer n'avait concédé que trois défaites en 2005 avant d'affronter Nalbandian.

En 2006, il défend son titre aux Masters, et il livre des partitions moyennes, tellement moyennes qu'il perd deux matchs de poule. Mais - et c'est bien la première fois qu'un pareil fait se produit dans ce tournoi - il parvient néanmoins à s'extraire de sa poule avec à son compteur une seule victoire, sur Roddick. Il en gagnera pas d'autre match, crucifié par Blake en demi-finale.

Un automne 2007 très réussi pour l'Argentin qui a remporté à la suite les Masters Series de Madrid et de Bercy. A Madrid, il bat les trois premiers joueurs de l'ATP (seuls Becker et Djokovic l'avaient réussi avant lui) :  Nadal (n°2) en quarts, Djokovic (n°3) en demis, puis Federer (n°1) en finale.

Alors que tout le monde l'attendait au tournant, Nalbandian manque complètement sa saison 2008. L'automne est de meilleure facture, mais il perd les deux finales qu'il dispute au plus haut niveau : à Bâle, vaincu par Federer, qui semble avoir trouvé la clé pour mater l'Argentin, et à Bercy, où il est dompté par Tsonga. Il perd d'ailleurs une troisième finale cet automne, celle de la coupe Davis, alors que les Argentins étaient donnés favoris en recevant une armada espagnole privée de Nadal. Picasso a remporté son premier simple face à Ferrer, mais il s'est incliné en double (associé à Calleri) face à Lopez et Verdasco.

Sa saison 2009 est gâchée par des ennuis de santé : une lésion à la hanche puis une blessure aux abdominaux. Il ne retrouvera la compétition qu'en 2010. Ce retour se concrétise par une victoire sur Youzhny en quarts de finale de la coupe Davis. Ce point donne la qualification à l'Argentine. Mais en demi-finale de cette compétition, Nalbandian est battu par Monfils et c'est la France qui jouera la finale. En Grand Chelem, il ne participe qu'à l'US Open, où il s'incline dès le troisième tour contre Verdasco.

D'autres problèmes physiques empêchent le joueur argentin de jouer de bonnes partitions en 2011 : une déchirure aux ischio-jambiers et une hernie. Il ne jouera donc pas le French Open. A Wimbledon, il perdra au troisième tour face à celui qu'il ne bat plus depuis longtemps à présent : Roger Federer.

En 2012, en finale du tournoi du Queen's, alors qu'il a empoché la première manche dans un match qu'il tient par le bon bout, il pète les plombs suite à un point qui donne le break à son adversaire Marin Cilic dans le deuxième set. L'Argentin donne un violent coup de pied dans un panneau puiblicitaire et blesse involontairement le juge de ligne qui se trouvait juste derrière. L'assesseur se lève avec un tibia ensanglanté, et David tout confus s'excuse immédiatement après son geste. L'arbitre est impitoyable : Nalbandian est disqualifié. Mais les ennuis ne s'arrêtent pas là pour "Picasso", qui perd les points de sa finale et la dotation qui allait avec. Pire : il est poursuivi par Scotland Yard pour agression !


Son entraîneur :
Gabriel Markus
Luis Lobo (2009)
Martin Jaite (2011)


Ses 11 titres :

0 Grand Chelem 1 Masters 2 Masters 1000 1 ATP 500 7 ATP 250


Estoril 2002 Bâle 2002 Munich 2005 Masters 2005 Estoril 2006

Madrid 2007 Bercy 2007 Buenos Aires 2008 Stockholm 2008 Sydney 2009

Washington 2010