Roland-Garros

- du 29 mai au 11 juin 2000 -

tournée préparatoire
Monte Carlo Masters Series	Barcelone	Rome Masters Series	Hambourg Masters Series

Météo : Encore de la pluie cette année sur la Porte d'Auteuil. Le mardi de la première semaine, aucune balle n'a pu être jouée. Il fallait remonter à 1973 pour voir pareil déluge.




Andre Agassi arrive à Paris en tant que tenant du titre, et en tant que favori. Il reste sur quatre finales consécutives en Grand Chelem. Les plus sérieux prétendants pour lui contester la victoire seront Greg Norman, auteur d'un beau printemps sur terre battue, avec en point d'orgue le titre à Rome, et Gustavo Kuerten, titré à Hambourg

Têtes de série (TS)
1 Andre Agassi	5 Gustavo Kuerten	9 Lleyton Hewitt	13 Tim Henman
2 Pete Sampras	6 Cédric Pioline	10 Alex Corretja	14 Dominik Hrbaty
3 Magnus Norman	7 Thomas Enqvist	11 Nicolas Lapentti	15 Younès El Aynaoui
4 Yevgeny Kafelnikov	8 Nicolas Kiefer	12 Marat Safin	16 Juan Carlos Ferrero

premier tour        second tour        troisième tour        huitièmes de finale

quarts de finale        demi-finales        finale

autres résultats



premier tour :

Balle de premier set pour le Français Anthony Dupuis face à Agassi. Il sert une première balle qui laisse l'Américain sur place. Ace ? Dupuis en est persuadé. Non ! L'arbitre annonce la balle let. Agassi sauve deux autres balles de set dans les instants suivants. Le gain de la première manche aurait pu bouleverser le sort du match pour le joueur de Bayonne, 116ème à l'ATP, face au tenant du titre et numéro 1 mondial, qui finit par s'imposer : 7/6 6/3 6/4.

   


Pete gagnera-t-il un jour ce tournoi qui lui tient tant à coeur, mais qui s'est toujours refusé à lui en dix ans de carrière ? Il a fallu qu'il tombe sur un gros poisson dès le premier tour, l'Australien Mark Philippoussis, seulement 25ème mondial, mais qui a retrouvé des sensations que ne reflète pas son classement du moment. Après cinq sets, l'Australien l'emporte sur une dernière double faute de Sampras : 4/6 7/5 7/6 4/6 8/6.

   

 


Marcelo Rios déçoit encore. Il ne parvient pas à manoeuvrer l'Allemand Tommy Haas, et finit par jeter l'éponge : 6/3 6/2 ab.




Sur les 15 joueurs français engagés sur la ligne de départ, il n'en reste déjà plus que quatre encore en course au soir du premier rendez-vous : Grosjean, Pioline, Santoro et Clément.

deuxième tour

C'était pourtant très bien parti pour le tenant du titre. Andre Agassi mène 6/2 5/3. Mais une ampoule surgit à son pied droit, et depuis lors, c'est Kucera qui allume ! Le Slovaque aligne les jeux comme des perles, n'abandonnant plus que deux jeux à l'Américain amoindri : 2/6 7/5 6/1 6/0.







Match très impressionnant livré par Pioline face à Rafter. Le Français n'a jamais été menacé sur son service : 7/6 6/3 6/4.




Le Russe Kafenikov a eu très chaud opposé à Zabaleta. Le joueur argentin a mené deux manches à une, puis le vainqueur de l'édition 96 a pris tous les risques, ce qui s'est avéré payant ... cette fois-ci : 6/2 3/6 6/7 6/4 6/4





Résultats

Kucera bat Agassi 2/6 7/5 6/1 6/0 Squillari bat Vanek 7/5 6/3 6/7 6/4 Stoltenberg bat Massu 6/3 6/1 7/5 El Aynaoui bat Chela 6/3 6/4 6/0 L. Hewitt bat Hantschk 2/6 6/3 3/6 6/2 6/3 Savolt bat Koubek 3/6 7/5 6/0 5/2 disqual. A. Costa bat Gumy 4/6 6/3 7/5 1/0 ab. Enqvist bat Gaudio 6/3 6/2 6/0 Norman bat Santoro 6/1 6/4 6/2 Sargsian bat Clément 6/7 6/3 2/6 6/0 6/4 Medvedev bat Rosset 6/1 6/2 6/2 Calleri bat Hrbaty 6/7 6/1 6/4 6/4 Safin bat Ilie 7/5 4/6 5/7 6/3 5/0 ab. Haas bat Gaudenzi 4/6 3/6 7/6 7/6 6/1 Portas bat Balcells 4/6 6/3 7/5 6/3 Pioline bat Rafter 7/6 6/3 6/4

Kuerten bat Charpentier 7/6 6/2 6/2 Chang bat T. Johansson 7/6 7/6 2/6 6/3 Ferreira bat Coria 6/3 6/1 4/6 7/5 N. Lapentti bat Ulihrach 7/6 6/3 6/7 6/3 Henman bat Vinck 6/2 6/4 7/6 Vicente bat Agenor 6/1 6/0 6/3 Grosjean bat Browne 6/1 6/3 2/6 6/7 6/2 Kalelnikov bat Zabaleta 6/2 3/6 6/7 6/4 6/4 Federer bat Gambill 7/6 6/3 6/3 Kratochvil bat Stanoytchev 6/7 7/5 6/2 6/1 Krajicek bat Eschauer 7/5 6/3 7/5 Corretja bat Meligeni 4/6 6/3 6/3 4/6 6/3 Ferrero bat Dosedel 1/6 2/6 6/2 6/4 6/4 Puerta bat Clavet 6/2 6/1 6/3 Arazi bat Hipfl 6/3 3/6 5/7 6/2 6/1 Philippoussis bat Goldstein 6/4 6/7 6/0 6/2

troisième tour

Sébastien Grosjean, le Français qui monte, s'en sort avec les honneurs face à Kafelnikov, qu'il a accroché : 6/3 6/1 5/7 6/4.




Le match le plus long du tournoi : le Suisse Roger Federer dispose à l'arraché de son compatriote Michel Kratochvil 7/6 6/4 2/6 6/7 8/6, en 4h25.




Mark Philippoussis, déjà tombeur de Sampras, continue son bonhomme de chemin, en prenant le dessus sur un spécialiste de la terre battue, le Marocain Hicham Arazi : 6/2 6/1 3/6 6/3. Incroyable passing gagnant d'Arazi sur un smash de l'Australien sur la première balle de match.





Résultats

Squillari bat Kucera 6/1 6/4 4/6 6/4
El Aynaoui bat Stoltenberg 6/4 5/5 ab.
L. Hewitt bat Savolt 6/1 6/4 6/0
A. Costa bat Enqvist 5/7 7/6 6/1 3/6 6/4

Norman bat Sargsian 6/4 6/1 6/2
Medvedev bat Calleri 6/4 3/6 6/4 6/3
Safin bat Haas 7/6 6/3 6/3
Pioline bat Portas 6/4 6/3 6/3

Kuerten bat Chang 6/3 6/7 6/1 6/4
N. Lapentti bat Ferreira 5/7 6/3 7/5 6/3
Vicente bat Henman 7/5 4/6 6/4 4/6 6/3
Kafelnikov bat Grosjean 6/3 6/1 5/7 6/4

Federer bat Kratochvil 7/6 6/4 2/6 6/7 8/6
Corretja bat Krajicek 4/6 6/2 6/3 6/2
Ferrero bat Puerta 6/2 3/2 ab.
Philippoussis bat Arazi 6/2 6/1 3/6 6/3

huitièmes

Cédric Pioline, dernier Français en lice, a vaillamment défendu ses chances contre Marat Safin, mais alors qu'il semblait prendre l'ascendant sur ce match, la pluie s'en est mêlé et a forcé l'interruption dans le troisième set. Pioline a aussi manqué le coche, ne sachant convertir aucune des quatre balles qu'il avait obtenues pour égaliser à deux sets partout. Safin s'impose  6/4 1/6 6/3 7/5.






Juan Carlos Ferrero, alias "Mosquito", s'avère être la révélation de ce tournoi. Sur le court Suzanne Lenglen, il crée une petite surprise en terrassant Philippoussis, trahi par son service pendant les deux premiers sets : 6/2 6/2 3/6 6/3.





Résultats

Squillari bat El Aynaoui 6/4 6/1 6/3
A. Costa bat L. Hewitt 6/3 4/6 6/2 6/4
Norman bat Medvedev 6/0 6/4 6/2
Safin bat Pioline 6/4 1/6 6/3 7/5

Kuerten bat N. Lapentti 6/3 6/4 7/6
Kafelnikov bat Vicente 5/7 6/3 5/7 7/6 8/6
Corretja bat Federer 7/5 7/6 6/2
Ferrero bat Philippoussis 6/2 6/2 3/6 6/3

quarts

En battant Albert Costa 6/4 6/4 2/6 6/4, Franco Squillari est le premier Argentin à atteindre les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem depuis un certain Guillermo Vilas, en 1982 à New York.




Magnus Norman a vaincu le Russe qui monte : Marat Safin. Celui-ci s'est agacé, a perdu le contrôle de ses nerfs, au point de casser trois raquettes dans ce match. Il paraît que la colère est mauvaise conseillère. Eh bien Safin, qui avait obtenu une balle de 4/0 dans le premier set, a perdu : 6/4 6/3 4/6 7/5. L'hélico qui survolait bruyamment le Court Central ne l'a pas aidé à retrouver son calme. Magnus a toutefois eu fort à faire, et son soulagement est grand quand il parvient enfin à conclure.



 


Kafelnikov n'était pas loin d'entrer dans le dernier carré. La victoire semblait lui tendre les bras quand il mena 2 sets à 1, et deux balles de 5/2 face à Gustavo Kuerten. Et puis le Russe s'est déconcentré, sans doute épuisé par le temps qu'il a déjà passé sur le court depuis le début du tournoi. Le Brésilien s'en sort très bien : 6/3 3/6 4/6 6/4 6/2.

   




Duel 100% espagnol dans le bas de tableau, entre Alex Corretja, finaliste ici-même en 1998, et Ferrero, surnommé El Mosquito, dont le coup droit fait souvent mouche ! L'aîné n'a rien eu à proposer pour rivaliser avec la vivacité du jeune Ferrero : 6/4 6/4 6/2.




Résultats
Squillari bat A. Costa 6/4 6/4 2/6 6/4
Norman bat Safin 6/4 6/3 4/6 7/5
Kuerten bat Kafelnikov 6/3 3/6 4/6 6/4 6/2
Ferrero bat Corretja 6/4 6/4 6/2

demis

Magnus Norman se montre intraitable face au surprenant Squillari. Le Suédois se qualifie sans souci pour sa première grande finale : 6/1 6/4 6/3;




Terrible suspense en revanche dans la seconde demi-finale.  Juan Carlos Ferrero n'est pas passé bien loin de sa première finale lui aussi. Il a en effet mené 2 sets à 1, 3-1 dans la quatrième manche, survolant les débats face à Kuerten. Puis peut-être rattrapé par l'enjeu, l'Espagnol perd son efficacité, commet quelques fautes, et relance le Brésilien, qui prend sa chance. Le match se rééquilibre et la balance penche : 7/5 4/6 2/6 6/4 6/3. Ferrero aura été la grande révélation de ce tournoi.

   




Résultats
Norman bat Squillari 6/1 6/4 6/3
Kuerten bat Ferrero 7/5 4/6 2/6 6/4 6/3

finale

L'affiche idéale pour ce dernier round de l'édition 2000.  La finale met aux prises les deux meilleurs joueurs de ce début de saison. Magnus Norman a remporté les Internationaux d'Italie, en battant Kurten en finale. Le Brésilien prendra sa revanche en remportant le Masters Serie de Hambourg, tournoi au cours duquel le Suédois croisa une nouvelle fois la route de Guga. Les deux hommes s'affrontaient maintenant pour la belle, une "belle" qui portait bien son nom, tant le match fut passionnant.

   

Une douleur au dos s'est réveillée. Le kiné a multiplié les interventions auprès du Brésilien pendant la quinzaine, et notamment dans cette finale.




Balle de match pour Guga, qui croit l'avoir gagnée. Il s'avance au filet pour serrer la main de son adversaire. Mais finalement l'arbitre de chaise déjuge son assesseur qui avait jugé le coup droit de Norman hors des limites du court. Le Brésilien est furieux et porte réclamation. Mais l'arbitre est intangible. La finale doit continuer.

   


Sixième balle de match. Une amortie de coup droit de Norman attire le Brésilien au filet, qui remet la balle en revers, puis Magnus délivre une volée de revers gagnante ! Ce n'est pas encore pour cette fois.




Près de trois quarts d'heure se sont écoulés entre la première balle de match et la dernière, la onzième. De longues minutes durant lesquelles les nerfs et le courage de Guga ont été mis à rude épreuve. Et une dernière faute de Norman, synonyme de délivrance pour le Brésilien, qui s'impose : 6/2 6/3 2/6 7/6.

    



   




Résultats
Kuerten bat Norman 6/2 6/3 2/6 7/6


Prix citron : Yevgeni Kafelnikov
Prix orange : Lindsay Davenport
Prix bourgeon : Lleyton Hewitt

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