Fabrice SANTORO

France - droitier

Né le 9 décembre 1972 à Tahiti.



Un palmarès modeste mais un jeu qui aura marqué les esprits, d'autant plus qu'il l'a laissé s'exprimer pendant plus de vingt ans sur le circuit. Il a livré des matchs de toute beauté contre les plus grands.


Palmarès :

6 titres


Classement :
n°17 en août 2001


Personnalité et popularité :

Réservé, Fabrice Santoro séduisait le public parce qu'il avait les armes pour battre n'importe qui, mais des résultats d'ensemble trop moyens ont fini par lasser ses supporters, qu'il a plus souvent déçus que ravis. Fabrice suscita la sympathie, certes, mais sans jamais montrer la carrure d'un vrai champion capable en simple de remporter un grand tournoi. Ses résultats en double, quand il fut notamment associé à Michaël Llodra, furent nettement meilleurs sur un plan comptable (il a atteint le 6ème rang mondial).

Ses choix en matière de couleurs vestimentaires laissaient parfois à désirer. Chacun se fera une idée sur son étonnante tenue bariolée lors de la saison 2007 ! Cette année-là, en fin de carrière, il s'était offert Novak Djokovic à Bercy. Comme quoi l'habit ne fait pas le clown ...

 
 


Style de jeu :

En adoptant une prise de raquette à deux mains en revers comme en coup droit, comme le faisait avant lui par exemple l'Américain Gene Mayer, Fabrice Santoro est un joueur à part sur le circuit. Son revers est plus efficace que son coup droit, ce qui n'est pas banal. Cette prise permet au joueur de mieux masquer ses coups et donc de surprendre l'adversaire, en variant énormément son toucher de balle. Fabrice a donc joué la carte de l'effet de surprise, sans miser sur la puissance.

Pas maladroit du tout dans le lift et le coupé, le natif de Tahiti a néa
nmoins ajouté une corde supplémentaire à son arc. Son style a en effet subi de grosses modifications à partir de 1995. Son jeu a alors pris des couleurs résolument offensives. Cette métamorphose s'est avéré payante puisque c'est alors que Fab' a obtenu ses meilleurs résultats.

Mais une chose n'a jamais varié dans son jeu : un sens tactique très aiguisé, avec des changements de rythme qui ont fait tourner en bourrique les meilleurs joueurs de la planète.


Carrière :

Professionnel depuis 1989, Santoro a à son actif de nombreuses confrontations très disputées avec les meilleurs, qu'il a parfois accrochés à son tableau de chasse, comme notamment Marat Safin qu'il a battu sept fois en neuf rencontres.

Il a aussi battu Pete Sampras à Monte Carlo en 1994. Il le battra à deux autres reprises, sur terre battue, à Rome et de nouveau à Monaco. Emerveillé, Sampras le surnommera Ô le Magicien !

En 1991, Santoro, s'il ne dispute pas la finale, joue un rôle non négligeable dans le parcours de l'équipe de France en coupe Davis, qui aboutira à la victoire de la bande à Yannick Noah à Lyon, après 59 ans de disette. Au stade des quarts de finale de cette compétition, il remporte le cinquième match décisif contre l'Australien Wally Masur.

Dix ans plus tard, il retrouve l'Australie en finale à Melbourne, et décroche de nouveau le Saladier d'argent aux côtés de Nicolas Escudé, Sébastien Grosjean et Cédric Pioline, aux côtés de qui il remporte le point du double.

En 2004, il dispute au pemier tour des Internationaux de France face à son compatriote Arnaud Clément ce qui devint alors le match le plus long de l'histoire, sur le score de 6/4 6/3 6/7 3/6 16/14. Ce record de 6 heures et 11 minutes a été depuis largement dépassé par un autre Français, Nicolas Mahut, et l'Américain John Isner à Wimbledon en 2010. Plus tard dans le tournoi en 2004, Santoro gagne aussi le match le plus important de sa carrière en Grand Chelem, en terrassant au troisième tour Marat Safin, alors n°2 mondial : 6/4 6/4 4/6 0/6 6/1. Le joueur russe dira de sa bête noire : "Tout le monde peut battre Santoro, tout le monde sauf moi".

En 2005, Santoro réalise un match d'anthologie dans son deuxième tour à Flushing Meadows, contre le tenant du titre Roger Federer. Dans une night session à couper le souffle, les deux hommes se rendent coup pour coup, réussissent des points gagnants somptueux, même si le score peut paraître sévère aux dépens du Français : 7/5 7/5 7/6.

En 2006, Fabrice, en dominant notamment Gaston Gaudio puis David Ferrer, atteint les quarts de finale de l'Open d'Australie, ce qui est sa meilleure performance en Grand Chelem. Il est alors sorti par Nalbandian.

En 2007 à Bercy, il bat Novak Djokovic, alors n°3 mondial. Ce sera sa dernière grosse performance.

En s'annonçant sur la ligne de départ de l
'Open d'Australie 2010, Santoro dispute son 70ème tournoi du Grand Chelem, ce qui est le record absolu dans l'ère open, et il peut se targuer d'avoir disputé au moins un Grand Chelem sur quatre décennies, ce qui est évidemment une première. Mais il avait déjà annoncé son retrait de la compétition à Bercy trois mois auparavant, et il avait certainement la tête ailleurs quand il affronta Marin Cilic au premier tour, qui ne lui laissa aucune chance de poursuivre sa deuxième tournée d'adieu.

Il sort donc du classement ATP au 1er mars 2010, après 13 années consécutives dans le top 100, soit depuis le 17 février 1997.  Il y est entré la première fois le 23 avril 1990, et y a passé au total 805 semaines. C'est le record de France, même si Fabrice ne fut jamais le n°1 français. Il a dominé Marat Safin sept fois sur neuf, et sur les deux victoires de Safin, la deuxième était sur abandon. En revanche il n'a jamais battu les deux autres Russes, Davydenko, contre qui il n'a pas même remporté le moindre set, et Kafelnikov, avec le même score de 0/6 contre chacun de ces deux joueurs.
 

Son entraîneur :
Lionel Zimbler
Laurent Raymond


Ses 6 titres :

0 Grand Chelem 0 Masters 0 Masters 1000 1 ATP 500 5 ATP 250

1997 1999 2000 2002 2007
Lyon 1997 Marseille 1999 Doha 2000 Dubaï 2002 Newport 2007

2008
Newport 2008


Sa compagne :
Chrislaure,
qu'il épouse et qui lui donnera une fille Djenae en 2001. Le couple se sépare en 2007.