Ken ROSEWALL

Australie - droitier

Né le 2 novembre 1934 à Sydney.



Passé professionnel très tôt, Ken Rosewall s'est privé d'un palmarès en Grand Chelem qui aurait mérité meilleure "fortune". L'Australien a préféré vivre de sa passion aux dépens d'une stature plus grande dans l'histoire de son sport.



Palmarès :

121 titres sur toute sa carrière :
- 26 titres amateurs dont
2 Australian, 1 US Championships et 1 Roland Garros.
- 63 titres chez les professionnels avant l'ère open
- 32 titres sous l'ère open, dont
2 Australian, 1 US Open et 1 Roland Garros
4 fois vainqueur de la coupe Davis


Son meilleur classement :

n°2 mondial le 30 avril 1975
Mais les experts le considéraient comme un incontestable n°1 mondial entre 1961 et 1963, alors qu'encore aucun classement officiel n'existait.




Chronologie de ses titres en Grand Chelem :

  1.  Australie 1953
  2. Roland Garros 1953
  3.  Australie 1955
  4. US Championships 1956
  5. Roland-Garros 1968
  6. US Open 1970
  7.  Australie 1971
  8.  Australie 1972


Style de jeu :

Naturellement gaucher, il a préféré jouer son revers de la main droite. Et c'est finalement avec ce bras que Ken tenait sa raquette. C'est donc l'opposé d'un joueur comme Rafael Nadal. Son revers est considéré encore aujourd'hui comme le meilleur de toute l'histoire, meilleur même que celui de son aîné Donald Budge, longtemps la référence dans ce domaine. A contrario, sa petite taille (1 m 70) l'a toujours handicapé au niveau du service, mais il savait néanmoins parfaitement volleyer.


Carrière :

Kenneth Robert Rosewall a baigné dans le monde du tennis dès sa plus tendre enfance. Son père possédait un terrain de tennis et Ken a pu y forger ses armes très jeune.

En 1953, à 18 ans, Rosewall triomphe à l'Australian Championships et à Roland Garros. Il remporte également la coupe Davis avec Lew Hoad.

1954 est une année noire pour l'Australien ... et pour l'Australie qui abandonne la coupe Davis aux Etats-Unis.

En 1955, il priva rétrospectivement Tony Trabert du Grand Chelem en remportant l'Australie. Il disputera la finale à Forest Hills et remportera la coupe Davis pour la deuxième fois.

En 1956, c'est Lew Hoad qui voit en finale à Forest Hills le mythique Grand Chelem lui échapper au dernier moment par la faute de Rosewall. Cette année-là, Ken remporte une nouvelle fois le Saladier d'argent.

En 1957, Jack Kramer l'ayant convaincu d'intégrer le milieu professionnel, Rosewall disputa donc son premier match  professionnel. Adieu les Grands Chelems, adieu la coupe Davis ! Et les débuts chez les pros sont difficiles. Ken se fait laminer par Pancho Gonzales qui s'impose 50 fois en 76 rencontres
dans la tournée aux Etats-Unis et en Australie. Mais il prend vite la mesure de ce circuit ô combien plus relevé que le circuit amateur, en s'imposant au Wembley Pro dès septembre 1957.

Et cette fois, Rosewall est sur une rampe de lancement qui va le propulser vers le plus haut niveau. La période allant de 1960 à 1966 est celle où il a atteint son apogée tennistique. Les experts s'accordent d'ailleurs pour en faire le meilleur joueur de la planète sur les années 1961 à 1963. On peut raisonnablement penser qu'il aurait raflé de nombreux titres du Grand Chelem pendant la première moitié des années 60.

Réhabilité en 1968 dans les Grands Chelems, Rosewall ne tarde pas à écrire de nouvelles pages glorieuses : il remporte Roland Garros aux dépens de Rod Laver. Il avait peu auparavant inauguré cette nouvelle ère du tennis en remportant le premier tournoi "open" à Bournemouth.

En 1969, c'est déjà moins brillant. Rosewall perd son titre à la Porte d'Auteuil dans une finale remake de l'année précédente. Il recule nettement dans la hiérarchie. Les experts le classent au 5ème rang mondial.

En 1970, il avait atteint sa quatrième finale à Wimbledon. Mais son jeune compatriote John Newcombe lui a rappelé la lourdeur des jambes d'un homme de 35 ans et demi.
Rosewall remporte l'US Open en prenant sa revanche sur Newcombe en demi-finale.

Rosewall remportera les deux éditions suivantes de l'Open d'Australie : 1971 et 1972, même s'il faut reconnaître que l'édition 1972 fut largement dévaluée par l'absence de nombreux gros bras. En revanche, il s'impose lors des deux premières éditions des très relevées finales WCT à Dallas, en dominant les meilleurs : Newcombe; Ashe et Laver à deux reprises.

En 1973, Rosewall peut, après un purgatoire de seize années, rejouer la coupe Davis et c'est heureux pour lui car il la gagne aux côtés de Rod Laver. Voilà qui sauve une saison par ailleurs désastreuse.

En 1974, l'émergence du tennis américain avec Connors comme fer de lance vient bousculer l'hégémonie du tennis australien. Ken ne remporte aucun trophée cette année-là mais reste l'un des meilleurs représentants du tennis océanien. A Wimbledon, après de probantes victoires sur Smith et Newcombe, il s'incline sèchement en finale face à Jimbo. Les deux hommes se retrouvent en finale de l'US Open, où la différence d'âge s'est fait sentir pour Rosewall qui fêtera ses 40 ans moins de deux mois plus tard : 6/1 6/0 6/1

En 1975, Rosewall particpe pour la dernière fois à la coupe Davis, une compétiton dans laquelle il n'a connu que deux défaites en 17 matchs de simple.

Ken Rosewall a donc tout gagné chez les amateurs comme chez les professionnels, tout sauf Wimbledon. Il est vrai que sa signature chez les pros lui a fermé les portes du All England Club pour longtemps, et notamment quand il joua à son meilleur niveau. Mais comme Borg à l'US Open, il avait eu sa chance à plusieurs reprises, et même une fois chez les professionnels en 1967. Il a joué quatre finales de Grand Chelem sur le gazon londonien, toutes perdues.



Ses 32 titres de l'ère open :

4 Grands Chelems2 finales WCT


Bournemouth 1968Roland Garros 1968Bristol 1969Chicago 1969Miami 1970

Corpus Christi 1970Eastbourne 1970Cincinnati 1970US Open 1970Australie 1971

Johannesbourg 1971Newport 1971Washington 1971Boston 1971Vancouver 1971

Dallas 1971Australie 1972Miami 1972Charlotte 1972Dallas 1972

Brisbane 1972Houston 1973Cleveland 1973Charlotte 1973Osaka 1973

Tokyo 1973Jackson 1975Houston 1975Gstaad 1975Jackson 1976

Hong Kong 1976Hong Kong 1977