Andy MURRAY

Grande-Bretagne (Ecosse) - droitier

Né le 15 mai 1987 à Dunblane.



Andy Murray pratique l'art du contre comme personne. Il s'est forgé une place dans le Big Four, faisant jeu égal avec les trois monstres sacrés des années 2010 : Federer, Nadal et Djokovic. Il fut le premier Britannique à remporter Wimbledon depuis Fred Perry en 1936.


Palmarès :
45 titres dont 2 Wimbledon, 1 US Open, et 2 médailles d'or olympique


Son meilleur classement :
n°1 mondial le 17 août 2009


Personnalité et popularité :

L'Ecossais a porté les espoirs de tout un peuple, le peuple anglais, qui attend depuis trop longtemps un successeur à Fred Perry dans l'antre de Wimbledon. Mais Murray a toujours échoué dans ce jardin où on l'attendait avec plus d'ardeur que n'importe où dans le monde.

Ses "come on !" qu'il pousse de la voix sur des fautes directes de ses adversaires ont pu agacer de nombreux joueurs sur le circuit, au premier rang desquels Roger Federer, dont il fut l'une des bêtes noires, bien qu'il ne l'ait jamais vaincu dans un tournoi du Grand Chelem.

Autre sujet qui fâche : Murray prend de haut les joueurs contre qui il est favori, et ne gère pas la frustration de la même manière quand il est face aux meilleurs joueurs du monde, qui'il respecte peut-être beaucoup plus. L'Ecossais s'agacera de façon plus démonstrative face à un Ferrer ou un Tsonga qu'il place plus ou moins cosnciemment derrière lui dans la hiérarchie, que face à Federer ou Nadal, les deux "monstres" de sa génération. Dans le même registre, il exultera plus volontiers face aux favoris que face aux autres. Ces attitudes traduisent une prétention qui fait qu'il ne respecte pas assez les outsiders pendant un match.


Style de jeu :

Andy Murray, c'est le contre avant tout. Sa vélocité lui permet de figurer en bonne place parmi les meilleurs défenseurs.



Carrière :


A 15 ans, Andy a dû faire un choix entre le football et le tennis. Le célèbre club des Glasgow Rangers s'intéressa à ses services mais l'Ecossais préféra opter pour une carrière dans le tennis. Sa maman Judy le suivra comme son ombre tout au long de sa carrière. Andy s'inscrit à la Sanchez-Casal Academy de Barcelone.

A 17 ans, en 2004, il remporte l'US Open juniors.

En 2005, il est mûr pour s'attaquer au grand tableau dans les tournois du Grand Chelem. Il intègre le top 100 à l'automne, à la faveur de sa première finale dans un tournoi ATP, à Bangkok, où il perdra face à Roger Federer.

Et c'est en 2006 que Murray remporte son premier titre, à San Jose, en battant notamment Roddick et Hewitt. Il battra de nouveau Roddick, et pas n'importe où, à Wimbledon, où l'Américain venait de disputer la finale des deux dernière éditions. Malheureusement le tour suivant face à Baghdatis lui est fatal. A Cincinnati, il va battre pour la première fois Federer, alors incontestable n°1 mondial, qui restait sur une série de 55 matchs gagnés sur le sol américain.

En 2007, l'Ecossais parvient à conserver son titre à San Jose. Il réalise un très beau printemps américain, atteignant les demi-finales à Indian Wells puis à Miami, terrassé à chaque fois par Djokovic, et avec des succès en Californie sur Davydenko et Tommy Haas. Ces performances sont récom
pensées par son entrée dans le top 10. Mais blessé au poignet à Hambourg, il doit renoncer à une grosse partie de la saison, la plus importante d'ailleurs, puisqu'il doit faire l'impasse sur Roland-Garros et surtout Wimbledon son tournoi, où tout un peuple l'attend. Il tardera à retrouver ses sensations, et manquera sa qualification au Masters de très peu.

A Dubaï en 2008, Murray domine une deuxième fois le Suisse Federer, tenant du titre. Le n°1 mondial, souffrait en fait durant ce tournoi d'une mononucléose qui va l'affaiblir une bonne partie de la saison. Après un French Open décevant, Andy atteint les quarts de finale à Wimbledon, après une belle remontée sur Richard Gasquet : 5/7 3/6 7/6 6/2 6/4. Murray remporte Cincinnati, son premier Masters Series, et enchaînera avec un excellent US Open, durant lequel il dominera notamment Nadal pour gagner le droit d'affronter en finale le quadruple tenant du titre, Federer, qui l'exécutera en trois petits sets. A L'automne, il remporte le Masters de Madrid, en battant notamment Federer pour la troisième fois. Son parcours au Masters, auquel il participe pour la première fois, est plus qu'honorable, puisqu'il se hisse en demi-finale en remportant ses trois matchs de poule. Mais il perd alord contre le futur vainqueur du tournoi, Nikolay Davydenko.

A Melbourne en 2009, Murray déçoit alors qu'on attend beaucoup de lui. Il perd face à Verdasco en huitièmes de finale. A Roland, il atteint les quarts, battu par le Chilien Gonzalez. Dans la foulée, il remporte le tournoi du Queen's, pour lequel le public de Londres attendait un successeur britannique à Bunny Austin depuis 1938. A Wimbledon, il faut un grand Roddick pour le mater en demi-finale. On notera qu'avec six trophées en poche, Murray est le joueur ayant remporté le plus de titres en 2009 : Doha, Rotterdam, Miami, le Queen's, Montréal et Valence.

2010 commence bien, avec une finale à l'Open d'Australie. Cette deuxième finale en Grand Chelem, le Britannique la perd encore face à Federer, et encore sans marquer le moindre set. Sans doute atteint mentalement par ce nouvel échec, Murray tarde à retrouver un niveau digne de son rang (il oscille depuis un an entre la 2ème et la 4ème place). Il attend son heure pour Wimbledon, où il tient la barraque, jusqu'en demi-finales, vaincu par le futur vainqueur Rafael Nadal. L'US Open est une déception, puisque Murray ne dépasse pas le troisième tour, victime de Wawrinka.

Murray joue de nouveau la finale de l'Open d'Australie en 2011, mais là il sombre face à Djokovic. Quelques mois plus tard, alors que Djokovic poursuit une phénoménale série d'invincibilité qui remonte à décembre 2010, Murray manque de le battre en demi-finale de Rome, où il a servi pour le match. Il faut ensuite un grand Nadal pour le sortir des Internationaux de France en demi-finale. Il va par la suite remporter les Masters 1000 de Cincinnati sur abandon de Djokovic, et l'Open du Japon à Tokyo, en dominant Nadal pour la première fois de l'année.

En 2012, Murray franchit un cap dans sa carrière. Coaché désormais par Ivan Lendl, il parvient en finale de Wimbledon, ce qu'aucun Britannique n'avait réussi depuis 1938. Mais il est logiquement dominé par un Federer très solide : 4/6 7/5 6/3 6/4. Lors du protocole, les larmes du vaincu émeuvent tout le Centre Court. Les deux hommes se retrouvent sur le même court quatre semaines plus tard pour disputer la finale des Jeux Olympiques. L'Ecossais prend une belle revanche, étriquant le Suisse méconnaissable : 6/2 6/1 6/4 après avoir terrassé Djokovic en demi-finale. Il devient le premier Britannique champion olympique de tennis depuis 1908. Et un mois plus tard, c'est la consécration avec l'US Open, qu'il conquiert avec la manière, en dominant une nouvelle fois Djokovic : 7/6 7/5 2/6 3/6 6/3.

Il enchaîne 2013 sur les mêmes bases, avec une nouvelle finale à Melbourne, la troisième en quatre éditions, mais une nouvelle fois il doit s'incliner, dominé une nouvelle fois par Djokovic comme ce fut déjà le cas en 2011. En demi-finale il avait été superbe pour terrasser Federer, qu'il vainquit pour la première fois dans un Grand Chelem. Il prendra une éclatate revanche sur le n°1 mondial à Wimbledon, permettant au Royaume-Uni de renouer avec le succès dans son jardin, où aucun Britannique n'avait pu s'imposer depuis Fred Perry en 1936. Murray met donc un terme à soixante-dix-sept longues années de disette, et devient un héros national.

En 2014, Murray est en perte de vitesse. Il ne remporte aucun grand tournoi, laissant Djokovic et Federer dominer la planète tennis. En 2015, il perd pour la quatrième fois en finale de l'Open d'Australie, après 2010, 2011 et 2013, devenant le finaliste le plus "malheureux" de ce tournoi, et pour la troisième fois, il subit la loi de Novak Djokovic. Il remporte son premier titre sur terre battue à l'occasion du tournoi de Munich, trois semaines avant Roland Garros.

Lors du tournoi ATP 250 de Munich en 2015, Murray passe le cap des 500 victoires en carrière. Il signe là son premier titre remporté sur terre battue en dominant Kohlschreiber en finale. Il fait encore plus fort la semaine suivante en battant Nadal dans son fief, en finale du Masters 1000 de Madrid.

En 2016, Andy réalise sa meilleure saison jusqu'ici. Il prend encore une fois le meilleur sur Nadal à Madrid mais en finale il cède son titre à Djokovic.
Andy prendra une belle revanche une semaine plus tard en dominant Djokovic en finale du Masters 1000 de Rome. Pour la première fois, il se hisse en finale du French Open, où il ne peut empêcher le Serbe de s'imposer enfin dans ce Grand Chelem. Murray atteindra toutefois son grand objectif de début de saison : remporter Wimbledon pour la seconde fois. Il y parvient en écrasant tout le monde sur son passage, avec certes un accroc face à Jo Tsonga en quart de finale. Le Manceau l'entraîne dans une cinquième manche, que l'Ecossais avale toutefois en vingt minutes : 6/1. Murray élimine ensuite Berdych avant de surclasser Raonic en finale. Il remporte ensuite les Jeux Olympiques de Rio, devant le premier joueur de tennis à conserver sa médaille d'or dans le simple messieurs. Il remporte à l'automne coup sur coup Pékin, Shanghai et Vienne, revenant ainsi à moins de 500 points de Djokovic qui siège toujours dans le fauteuil de numéro 1 mondial. L'Ecossais ne lâche rien et chose incroyable, il parvient à rattraper Djokovic dans les dernières semaines de la saison, en remportant Bercy. La consécration se fera en finale du Masters, où le vainqueur s'assurait du même coup la place de n°1. Murray ne passe pas à côté de cette formidable occasion de supplanter son rival au sommet de l'ATP.



Son entraîneur :

Leon Smith (1998-2004)
Pato Alvarez (2003-2005)
Mark Petchey (2005-2006)
Brad Gilbert (2006-2007)
Miles MacLagan (2007-2010)
Alex Corretja (2010-2011)
Dani Vallverdu (2010-2014)
Ivan Lendl (2011-2014, depuis juin 2016)
Amélie Mauresmo (juin 2014-mai 2016)
Jonas Björkman (2015)
Jamie Delgado (depuis 2016)


Ses titres :

3 Grands Chelems 1 Masters 14
Masters 1000
9
ATP 500
16
ATP 250
2 médailles d'or

San Jose 2006 San Jose 2007 S. Petersbourg 2007 Doha 2008 Marseille 2008

Cincinnati 2008 Madrid 2008 S. Petersbourg 2008 Doha 2009 Rotterdam 2009

Miami 2009 Queen's 2009 Montréal 2009 Valence 2009 Toronto 2010

Shanghai 2010 Queen's 2011 Cincinnati 2011 Bangkok 2011 Tokyo 2011

Shanghai 2011 Brisbane 2012 JO 2012 US Open 2012 Brisbane 2013

Miami 2013 Queen's 2013 Wimbledon 2013 Shenzhen 2014 Vienne 2014

Valence 2014 Munich 2015 Madrid 2015 Queen's 2015 Montréal 2015

Rome 2016 Queen's 2016 Wimbledon 2016 JO 2016 Pékin 2016

Shanghai 2016 Vienne 2016 Bercy 2016 Masters 2016 Dubaï 2017



Sa compagne :
Kim Sears, depuis 2006. Le couple se marie en avril 2015.

   


Son site officiel : andymurray.com