les dossiers de Wimbledon

*** enchaîner Roland-Garros et Wimbledon ***



Meilleur parcours à Wimbledon l'année du sacre à Roland-Garros
(l'année de la première victoire à Paris figure en italique)


1. Borg (titre en 1978, 1979 et 1980, finale en 1981, quarts en 1975, troisième tour en 1974)
2. Nadal (titre en 2008 et 2010, finale en 2006, 2007 et 2011, huitièmes en 2014, deuxième tour en 2005 et 2012, premier tour en 2013)
3. Federer (titre en 2009) et Laver (titre en 1969)
5. Lendl (finale en 1986 et en 1987, demi-finale en 1984)
6. Agassi (finale en 1999)
7. Wilander (quart en 1988, huitième en 1982, premier tour en 1985)
8. Courier (quart en 1991, troisième tour en 1992)
9. Rosewall (huitième en 1968), Nastase (huitième en 1973), Chang (huitième en 1989), Bruguera (huitième en 1994, absent en 1993), Ferrero (huitième en 2003)
14. Kuerten (troisième tour en 2000, premier tour en 1997, absent en 2001)
15. Panatta (troisième tour en 1976), Vilas (troisième tour en 1977)
17. Gimeno (deuxième tour en 1972), Moya (deuxième tour en 1998)
19. Kodes (premier tour en 1970 et 1971)
20. Gomez (premier tour en 1990), Kafelnikov (premier tour en 1996)
22. Noah (absent en 1983), Muster (absent en 1995), Costa (absent en 2002), Gaudio (absent en 2004)

L'herbe n'est pas un élément facile à apprivoiser en l'espace de quelques jours. C'est chaque année le défi proposé par le calendrier de l'ITF, instance supranationale organisant les tournois du Grand Chelem, qui traditionnellement sépare les deux tournois du Grand Chelem de deux petites semaines uniquement. A ce délicat exercice, le Suédois Borg arrive largement en tête, ayant su s'adapter magnifiquement au gazon londonien après la longue saison sur terre battue, en réussissant trois fois le doublé Paris-Londres. Roger Federer et Rod Laver (dans l'ère open) ont fait un sans-faute à Wimbledon une fois qu'ils avaient triomphé à la Porte d'Auteuil. Quatre vainqueurs à Paris ne traversèrent pas la Manche : Noah, Muster, Costa et Gaudio. Parmi les multi-lauréats, Jan Kodes et Gustavo Kuerten sont les seuls à n'avoir jamais dépassé le troisième tour.



Meilleur parcours à Roland-Garros l'année du sacre à Wimbledon
(l'année de la première victoire à Londres figure en italique)

1. Borg (titre en 1978, 1979 et 1980, quart en 1976, absent en 1977)
2. Nadal (titre en 2008 et 2010)
3. Federer (titre en 2009, finale en 2006 et 2007, demi-finale en 2005 et 2012, troisième tour en 2004, premier tour en 2003)
4. Laver (titre en 1969, finale en 1968)
5.
Djokovic (finale en 2014, demi-finale en 2011)
6. McEnroe (finale en 1984, quart en 1981, 1983)
7. Becker (demi-finale en 1989, quart en 1986, deuxième tour en 1985)
8. Stich (demi-finale en 1991), Agassi (demi-finale en 1992)
10. Sampras (quart en 1993 et 1994, troisième tour en 1997, deuxième tour en 1998 et 1999, premier tour en 1995 et 2000)
11. Smith (quart en 1972), Kodes (quart en 1973), Krajicek (quart en 1996) et Connors (quart en 1982, absent en 1974)
15. Edberg (huitième en 1988, premier tour en 1990)
16. Hewitt (huitième en 2002)
17. Cash (premier tour en 1987)
18. Ashe (absent en 1975), Ivanisevic (absent en 2001) et Newcombe (absent en 1970 et 1971)

Si certains joueurs plus herbivores que terriens avaient pu céder à la tentation d'"en garder sous le pied" avant le grand rendez-vous annuel de Wimbledon, Borg fut sur ce point irréprochable, ou tout simplement monstrueux : deux fois sur cinq seulement, il ne prit pas le temps de remporter le French Open avant d'aller chercher le titre à Londres. Newcombe ne foula jamais la terre parisienne avant ses deux titres sur le vert britannique.

Il semble donc plus aisé de briller à Londres une fois sacré à Paris que de faire un résultat à Paris quand on ambitionne de remporter Wimbledon. Bien entendu, on peut supposer que l'aspect psychologique y est sans doute pour beaucoup, une victoire à Roland pouvant donner des ailes pour traverser la Manche, mais Sampras, recordman de victoires à Wimbledon qui n'a dépassé que deux fois le troisième tour à Paris avant de gagner Wimbledon, a démontré cette chose : n'est pas caméléon qui veut.